Couvre-feu : les habitants de Bandundu dénoncent des tracasseries policières

Certains habitants ont dénoncé mardi 22 décembre des arrestations arbitraires opérées par la Police nationale congolaise (PNC) avant 21h, heure prévue par les autorités pour le début du couvre-feu.  Pour sa part, le porte-parole de la police, le major Camile Atungale, demande aux personnes interpellées de ne rien payer, mais d’exiger aux policiers de les conduire au commissariat de la police.  

Quatre jours après le début du couvre-feu instauré pour protéger la population contre la deuxième vague de la COVID-19 en RDC, certains habitants de la ville de Bandundu crient déjà aux « tracasseries policières ». Ils dénoncent des arrestations arbitraires qui seraient opérées par la police même avant 21h, heure d’entrée en vigueur du couvre-feu.  

« C’était hier soir vers 20H34, moi-même j’ai vu les policiers ont arrêté quatre gars. Moi, j’étais la cinquième personne (qui devrait être arrêtée). Mais, j’avais refusé d’aller avec eux. Ma sœur, vers 19 h, voulait aller acheter les poissons en face. Quand elle est sortie, on l’a arrêtée à cause du couvre-feu. Vraiment nous avons dépensé 20 000 francs congolais (10 USD)», a témoigné un habitant sous anonymat.  

Contacté à ce sujet par Radio Okapi, le porte-parole de la police du Kwilu, le major Camile Atungale, conseille aux personnes arrêtées d’exiger d’être acheminées au commissariat de la police pour être libérées sans payer une amande : 

« Si on vous arrête avant 21h, dites au policier : ‘amenez-moi au commissariat’, parce que c’est ici où se trouve le centre de coordination de toutes ces opérations-là. Mais d’ailleurs le policier ne viendra même pas avec eux, parce qu’il sait déjà qu’il est dans le mal. »  

Depuis le démarrage de ce couvre-feu à Bandundu-ville, l’on constate le port obligatoire de masque sur les places publiques. En effet, la police arrête aussi ceux qui n’en portent pas, ont indiqué des sources locales.  

 

 

 

 

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