Beni : le paiement des plaques d’immatriculation est inopportun, estime la société civile

La société civile de la ville de Beni au Nord-Kivu pense qu’il n’est pas opportun de demander à la population de payer des plaques d’immatriculation à l’heure actuelle. Elle a fait cette déclaration, jeudi 7 janvier, au deuxième jour de la manifestation de colère des jeunes qui ont barricadé certaines artères.

« La société civile avait refusé l’option de procéder au bouclage des motos pour recouvrement forcé des plaques d’immatriculation. Parce que nous avions réalisé qu’il n’est pas opportun de procéder à ce bouclage compte tenu de la situation socioéconomique et sécuritaire qui est précaire à Beni. C’est pourquoi la société civile avait demandé au gouvernement provincial de procéder d’abord à une sensibilisation intense avant d’entamer le recouvrement forcé », a indiqué le président de cette structure citoyenne, Kizito Bin Hangi.

Toutefois, la société civile condamne aussi la manière dont la jeunesse est en train de revendiquer contre le paiement des plaques d’immatriculation en barricadant les routes.

Kizito Bin Hangi pense que ces jeunes devraient réfléchir à d’autres stratégies plutôt que de paralyser les activités en ville.

« Les manifestations sont légales et constitutionnelles. Ces manifestations sont mieux lorsqu’elles sont pacifiques. Ce que les jeunes sont en train de faire avec violence, nous ne sommes pas d’accord avec eux parce que les actions qu’on est en train de mener dans la ville ne sont pas pacifiques. Ces actions empiètent et violent également les droits des autres. C’est pourquoi nous demandons aux jeunes de définir d’autres stratégies pacifiques afin de revendiquer certains droits », a-t-il condamné.

Au deuxième jour des manifestations de colère, des jeunes des mouvements citoyens et groupes de pression ont barricadé la rue commerciale de Matonge, en y déversant des moellons.

Ils revendiquent la libération des leurs arrêtés et détenus dans la prison centrale de Kangbayi pour diverses infractions depuis le mois de décembre dernier.

Ils contestent également la décision des autorités concernant le bouclage des motos qui n’ont pas de plaques d’immatriculation. Avec professionnalisme, la police a pu disperser les manifestants, sans incident. 

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