Sange : la MONUSCO lance les travaux de réhabilitation d’un canal d’irrigation

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La MONUSCO, à travers sa section DDRRR, a lancé lundi 1er février a Sange, dans la plaine de la Ruzizi (en province du Sud-Kivu), le projet de réhabilitation du barrage et curage de 7 Km du canal principal d’irrigation des périmètres rizicoles de Sange. Ce projet de trois mois, financé par la MONUSCO à hauteur de 46 mille dollars américains, est exécuté par l’ONG locale Union coopérative agricole pour le développement intégré (UCADI).   

 150 personnes dont 60 femmes et 90 hommes sont engagés comme main-d’œuvre locale pour ces travaux. Parmi ces personnes figurent 80 ex-combattants démobilisés dont 20 femmes, 40 jeunes à risques dont 20 filles et 30 femmes vulnérables.   

Ce projet fait suite à plusieurs phénomènes météorologiques violents qui ont balayé le territoire d’Uvira dont une grande partie de la plaine de la Ruzizi, dans la cité de Sange.
En dehors des éboulements, une sédimentation dans les rivières dont celle de Sange s’est déversée dans les zones habités et les zones d’exploitation agricole.
Les ravages ont provoqué de pertes des biens matériels et d’infrastructures d’irrigation, notamment la prise d’eau du barrage de Sange, la sédimentation des canaux, entrainant ainsi l’insécurité alimentaire, avec des champs dévastés et de maladies.
 A Sange, comme dans toute la plaine de la Ruzizi, la majorité de la population vit et dépend de l’agriculture pour leur alimentation et leurs revenus.

Pour Sadiki Muhashi, l’un des démobilisés de la CONADER depuis 2006 et aussi ouvrier, cet appui de la MONUSCO soulagera la population : « Je travaille pour l’intérêt de toute la communauté de Sange pour avoir de l’eau. Si tous ont accès à l’eau d’irrigation, nous serons sécurisés. Nos travaux champêtres se feront calmement. Personne ne sera tenté d’aller dans la brousse. Même nos frères démobilisés qui cherchent le travail de repiquer le riz trouveront de l’emploi parce qu’il y a de l’eau. »  

 Le responsable de l’ONG UCADI, Crispin Amani Mupe, estime qu’à travers ce projet l’augmentation du capital des ex-combattants, des jeunes à risques et d’autres personnes vulnérables, la mise en œuvre d’une activité génératrice de revenu : « Il y a deux semaines, il y a deux jeunes gens qui faisaient partis des groupes armés mais ils se sont désengagés. Ils ont contacté la MONUSCO. Et la section DDRRR les a aidés à réintégrer la communauté. Et aujourd’hui, ils participent aux travaux de curage de ce canal. Il y a encore de la place pour eux. Ceux qui se sentent être prêt, ils peuvent appeler la MONUSCO pour leur faciliter le retour au sein de la communauté. »  

 L’administrateur assistant du territoire d’Uvira, Kayamba Bagira Bonheur, a remis symboliquement les outils de travail aux bénéficiaires avant de visiter le canal d’irrigation qui mesure 7 kms. Il a exhorté les ouvriers à un travail bien fait pour l’intérêt de la communauté de Sange. 

 

 

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