Quatre-vingt-trois filles mineures, orphelines et vulnérables de Rutshuru ont quitté Goma mercredi dernier pour regagner leurs familles respectives le même jour.
C'est à la suite d’une décision des autorités provinciales qui ont dénoncé un trafic illicite d’exploitation d’enfants en province.
La pris en charge de ces filles ainsi que la manière dont elles ont été récupérées de leurs villages a alimenté une controverse entre les services étatiques sociaux.
Récupérées dans leurs milieux d’origine par la fondation DINA, ces filles mineurs ont été hébergées dans un centre de récupération au quartier Kyeshero à Goma.
A la suite des allégations sur d’éventuelles maltraitances et exploitations de ces enfants, le ministère des affaires sociales est intervenu pour résoudre la question.
Un dossier judiciaire est même en cours au Tribunal de grande instance de Goma, sur cette affaire.
La ministre provinciale des affaires sociales, Pélagie Uwayo, qui a suivi le départ de ces enfants vers Rutchuru qualifie cette situation comme un trafic illicite et s’apparente en une forme d’exploitation des enfants en province. Elle promet que tels des actes abjects ne resteront pas impunis.
Pour sa part, le corps des assistants sociaux estime que la division provinciale des affaires sociales ne respecte pas les dispositions de la loi portant protection de l’enfant en son article 67 qui donne le pouvoir aux assistants sociaux de veiller et placer l’enfant dans un endroit propice.
