Les problèmes des employés de l’Etat et des réformes souhaitées au cœur des échanges entre les syndicats et Sama Lukonde

Le Premier ministre Jean-Michel Sama Lukonde a échangé, samedi 27 février avec les syndicalistes de différentes structures autour des problèmes que rencontrent les cadres et agents de l’Etat. Ils ont aussi réfléchi sur les réformes qui doivent être envisagées pour un bon fonctionnement des services de l’Etat.

L’Intersyndicale national de l’administration publique (INAP), conduite par son président Bienvenu Mulenda  a indiqué qu’ils ont présenté l’ensemble de problèmes que rencontrent les agents de carrière des services publics de l’État notamment celle de la définition d’une politique salariale la plus équitable.

« Nous lui avons également recommandé d’améliorer les conditions de travail  des agents de carrières et services publics de l’État et lutter contre la corruption et  la fraude qui ont élu domicile au sein de l’Administration publique », a-t-il dit.

Des réformes exigées

Mme Cécile Tshiyombo, secrétaire générale du Syndicat des enseignants du Congo (SYECO) affirme avoir plaidé pour l'amélioration des conditions de travail de l'enseignant.

« La question épineuse des enseignants revient chaque année, chaque mandat, et vous comprendrez qu'à un moment le SYECO a eu à dénoncer la mauvaise gestion dans ce secteur. Aujourd'hui, après avoir présenté et déposé nos suggestions dans le cadre d'une note technique au nouveau Premier ministre, nous espérons que la question de l'enseignant va trouver solution de la maternelle à l'université », a rapporté Cécile Tshiyombo.

Au cours de cet échange, le SYECO a dénoncé le détournement des salaires des enseignants au niveau du Service de contrôle et de paie des enseignants (SECOPE). Elle recommande des sanctions exemplaires :

« Nous avons stigmatisé ce qui se passe au SECOPE. Vous êtes sans oublier qu'après l'exigence à l'ancien gouvernement par le chef de l'État de mener un audit au SECOPE, il s'est avéré qu'il y a 62 milliards de francs congolais qui sont dilapidés chaque mois. Nous exigeons que tous ceux qui ont été cités dans ce vol, dans ce détournement, soient inquiétés par la loi, car il n'y a personne qui est au-dessus de la loi ».

Le secrétaire général du Syndicat national des enseignants catholiques (SYNECAT), Jean-Bosco Puna a fait remarquer que Premier ministre que la gouvernance de l’EPST pose problème. Il lui recommande d’avoir un œil sur l’EPST.

Il estime qu’en ce qui concerne la gratuité de l’enseignement de base, il est important de regarder la question des infrastructures : il faut, selon Jean-Bosco Puna, de nouvelles écoles et salles pour résorber tous les flux induits par la gratuité.

Il a aussi demandé au chef du gouvernement de faire des réformes courageuses  notamment en ce qui concerne le SECOPE.

« Il faut réformer et assainir le fichier pour connaitre les effectifs réels des enseignants », a-t-il proposé.

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