Diego Zorilla : « Il faut que la sécurité soit rétablie pour faciliter le travail des humanitaires à Minembwe et Bijombo »


Le coordonnateur humanitaire adjoint pour la RDC, Diego Zorilla a déclaré jeudi 18 mars qu’ « il faut que la sécurité soit rétablie pour faciliter les acteurs humanitaires à faire leur travail ». Il l’a dit lors de sa descente à Minembwe et à Bijombo pour s’enquérir de la situation de protection des civils dans la région avec la MONUSCO, les représentants du HCR, de OCHA et du PAM.

Aussitôt arrivée, la délégation a échangé avec les acteurs humanitaires œuvrant à Minembwe et la société civile. 

Pour le coordonnateur humanitaire adjoint pour la RDC, Diego Zorilla, la question sécuritaire est prioritaire pour les humanitaires et pour la population victimes :  

 « Depuis 2017, 2018, 2019, il y a une situation des conflits qui affecte les populations civiles. Donc la seule question c’est la sécurité. Essayer de pouvoir arriver à une situation qui permette aux gens de pouvoir revenir dans leurs champs et d’y pouvoir régler les différends qu’il y aura toujours de façon pacifique et pas par l’entremise des groupes armés. »  

Selon Leonard Bikino, l’un des notables de Minembwe, l’inaccessibilité par des voies routières reste une grande préoccupation pour les habitants de Minembwe et les déplacés se trouvant dans les zones environnantes touchées par les conflits armés :  

« Je leur ai dit que le premier besoin que nous avons c’est la route. Puisque sans la route, on ne peut rien faire à Minembwe. Un sac de 25 Kg du riz coûte 34 USD. C’est vraiment cher. Un savon coute 1 000 FC (0. 50 USD). On n’a pas l’accessibilité routière. Il faut se rendre à Mulima à pieds. Et transporter par la tête, quelqu’un qui est fort peut apporter deux sacs de farine. D’ici à Mulima en passant par les raccourcis, il faut faire au moins 60 kms à pied et cela dans l’insécurité, il y a des barrières... Vous voyez ce que ça coute ! ».  

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