Vente des munitions à Beni : le député Kiro appelle à l’organisation d’un procès public des personnes arrêtées


Le député Kiro Tsongo Grégoire, secrétaire général du parti politique RCD/ML appelle à l’organisation d’un procès public des personnes arrêtées depuis plus d’une semaine dans les enquêtes sur la vente et trafic des munitions dans la région de Beni. Ces enquêtes sont menées par l’auditorat supérieur près la cour militaire opérationnelle du Nord-Kivu basée dans cette région. 

Cet élu de Beni demande également à ce qu’il n’y ait pas de pression sur la justice militaire qui enquête sur ce dossier. 

" C’est pour moi l’occasion de féliciter l’auditorat et de demander qu’un procès soit organisé à Beni le plus rapidement possible afin que toute la lumière soit faite sur la collaboration avec les égorgeurs de Beni qui sont quand même responsables du massacre d’au moins 5.000 civils et d’un nombre important de militaires. Ca fait des années que des observateurs sérieux ainsi que l’opinion publique dénoncent des complicités internes dans notre propre armée, et là nous avons l’occasion de tirer les choses au clair", a déclaré l'élu  de Beni.

Le député Kiro Tsongo Grégoire met en garde toutes les personnes qui vont tenter d'entraver le travail de la justice militaire : " Voilà pourquoi je profite de cette occasion pour mettre en garde quiconque tenterait d’entraver le travail de la justice militaire par des pressions diverses. La hiérarchie militaire des FARDC ainsi que les responsables de l’ICCN doivent ainsi collaborer pour que la vérité éclate au grand jour, car il y va de l’honneur de l’Etat congolais. Les brebis galeuses, qui ternissent l’image de notre pays, doivent être mises hors d’Etat de nuire." 

Il prévient que le Chef de l'Etat a été saisi et que la lumière doit être faite :

"Pour notre part, nous avons informé le chef de l’Etat, commandant suprême des FARDC, car toute la lumière doit être faite sur le ravitaillement de ceux qui sèment le malheur et la désolation dans la population de Beni et qui ridiculisent ainsi l’Etat congolais. » 

Selon des sources judiciaires, sept militaires dont trois officiers supérieurs des FARDC, un conservateur de l’ICCN, deux écogardes et deux civils sont arrêtés dans ce dossier. 

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