Butembo : hausse des prix des produits de première nécessité


Une hausse de prix des produits de première nécessité est observée ces jours dans la ville de Butembo. Il s’agit notamment du carburant et des légumes aux marchés de fortune. Cette situation est observée depuis lundi 5 avril, premier jour des dix journées ville morte décrétées par certaines organisations locales, dont des groupes pression et mouvement citoyens, en vue de décrier la persistance des massacres de Beni.

D’après les rares conducteurs de motos rencontrés par Radio Okapi, le prix du carburant a pris de l’encenseur. Un litre est passé de 2 000 à 2 500 francs congolais (1 USD à 1.25 USD) voire 3 000 (1.50 USD) dans certains coins de la ville. Ce qui, d’après eux, impacte négativement leurs ménages.

« Le prix du carburant est vraiment revu à la hausse. On achetait un litre à 2000 FC, aujourd’hui on arrive à 2500 FC voire 3000 FC. Nous demandons aux manifestants de nous aider à lever cette mesure car dix jours c’est trop parce que nous vivons selon nos entrées journalières dans notre ville de Butembo. Que le président des pétroliers nous aide aussi, qu’il baisse le prix de carburant, le prix a vraiment augmenté », a témoigné un taximan moto qui a requis l'anonymat.

Le président de l’Association des importateurs pétroliers de Butembo-Lubero n'a pas été joignable pour réagir, à ce sujet.
Le prix de quelques légumes sont également revus à la hausse. Ce sont notamment les feuilles de manioc, dont le prix a grimpé, tel qu'a relaté une femme d’une quarantaine révolue, rencontrée au marché :

« La pomme par exemple se vend toujours à 8 000 FC (4 USD), mais c’est le prix du pondu qui a un peu augmenté, mais aussi le chou. Un chou à 1 000 FC (0.50 USD), un paquet de Pondu (feuilles de manioc) passe à 3 000 FC (1.50 USD) pourtant ça se vendait à 1 000FC (0.50 USD). »

Contacté, le président de la Coopérative des dépositaires des produits vivriers, Katembo Kasay, craint que la situation n’aille de mal en pis.

Faisant allusion au pourrissement des produits vivriers dans des dépôts, Katembo Kasay appelle à la reprise normale des activités. Il appelle aussi le gouvernement à mettre fin aux massacres de Beni, qui impacte négativement le domaine alimentaire dans la région.

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