Six cent quarante-cinq gangsters urbains, communément appelés « Kuluna » ou « Américains » et plus des cinq cents filles mineures qui se livrent dans la prostitution ont été répertoriés dans la ville de Kenge, par le cadre de concertation provinciale de la société civile du Kwango.
Le président de cadre de concertation provinciale de la société civile du Kwango, Lucien Lufutu, rapporte que cette situation s’est aggravée depuis le passage au Kwango des Kuluna de Kinshasa en transit vers le centre de Kaniama Kasese. (Haut-Lomami) :
« Nous signalons que depuis que l’opération Kaniama Kasese, où on récupérait les Kuluna à Kinshasa pour aller faire les champs, plusieurs enfants de la rue ou Kuluna se sont mobilisés dans la province du Kwango surtout le long de la route nationale. Cette situation est venue gangréner la protection des enfants, dans notre province, dont les parents sont fatigués de l’encadrement des enfants compte tenu de la crise occasionnée par la COVID-19. »
Il livre le résultat des enquêtes menées par le cadre de concertation provinciale de la société civile :
« Aujourd’hui seulement au Kwango, nous venons d’identifier ici à Kenge plus de 645 enfants de la rue communément appelés Américains ou Kuluna, qui sont dans des bases. Et il y a encore la dépravation des mœurs chez les jeunes filles de moins de 17 ans où on a pratiquement plus de cinq cents jeunes filles qui se livrent à la prostitution qu’on appelle communément ‘’Bana malongi’’.»
Il plaide également auprès des autorités tant provinciales que nationales ainsi qu’aux partenaires œuvrant dans la protection des enfants pour résoudre cette situation :
« Nous faisons un plaidoyer pour demander à tous les responsables du gouvernement provincial du Kwango, aux autorités du gouvernement central ayant la main mise dans les activités de la protection et aux partenaires techniques et financiers qui appuient ces genres d’activités de nous venir en aide en urgence ».
