Lubero : les Maï-Maï de l'UPLC se substituent à l’Etat, dénonce la société civile


La société civile du secteur de Bapere, dans le territoire de Lubero, se dit "préoccupée" par l’indifférence et la passivité des autorités face aux exactions commises par les Maï-Maï de l’Union des patriotes pour le libération du Congo (UPLC).

Selon le président de cette structure citoyenne, Mumbere Kaitsupa, ces Maï-Maï sont accusés de plusieurs violations de droits de l’homme, notamment viol, imposition des taxes illégales et autres travaux forcés auxquels ils soumettent les habitants. 

Il indique que chaque jour qui passe, ces Maï-Maï dirigés par un certain "Crocodile" multiplient les exactions sur la population. Il y a quelques jours, l’un d’eux aurait violé une dame à Mangumo, localité située dans le groupement Bapakambo où ce groupe occupe presque tous les villages.

Mumbere Kaitsupa ajoute que le leader de ce groupe se substitue à l’Etat en gérant tous les problèmes des civils.

A titre d’exemple, un civil est retenu depuis le week-end dernier à Mambembe où se trouve leur état-major. Il est accusé de viol sur une demoiselle et devra répondre de ses actes auprès de ces Maï-Maï, indique-t-il. A cela s’ajoute des barrières érigées çà et là, notamment à Liboyo où ils exigent 500 francs congolais (0.25 USD) aux motocyclistes.
Ceux qui n’exécutent pas l’ordre sont soumis à des travaux forcés.

La société civile qui dénonce ces multiples violations des droits de l’homme déplore l’indifférence de l’Etat et l’invite à prendre ses responsabilités.

Le chef du secteur de Bapere, Kombi Nepanepa qui confirme les faits affirme que ce groupe Maï-Maï n’attend que le processus de démobilisation. Toutefois, Kombi Nepanepa ajoute que les services de sécurité sont à pied d’œuvre pour limiter les exactions.

le coordonnateur de la Commission interprovinciale au processus de désarmement, démobilisation et réinsertion communautaire (CIAP/DDRC), Jacques Lukoho affirme avoir transmis tous les rapports au nouveau ministre de la Défense afin de déclencher le dit processus.  

Il appelle ainsi tous les groupes armés du Nord-Kivu à cesser les hostilités. 

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