RDC : Félix Tshisekedi pourrait proclamer l'État d'urgence dans les zones en conflits, selon Sama

Le Premier ministre Jean-Michel Sama Lukonde a affirmé que son gouvernement était déterminé à restaurer la sécurité dans la partie Est de la RDC. Le Chef de l’Etat pourrait décréter l'état d'urgence sécuritaire dans toutes les zones en conflit, a-t-il annoncé lundi 26 avril lors de la présentation du programme du gouvernement de l’Union sacrée de la Nation à l’Assemblée nationale en vue de son investiture.  

« La pacification du pays en particulier à Beni, Butembo, en Ituri, et dans le Nord Katanga est une urgence nationale. Le gouvernement entend mobiliser tous les moyens requis pour éradiquer tous les groupes armés et mettre fin à cette crise sécuritaire sous l'impulsion du Chef de l'État Félix Tshisekedi, commandant suprême des FARDC », a indiqué Sama Lukonde.   

« Dans cette optique, aucune option ne sera exclue y compris celle de la proclamation par le Chef de l'État de l'état d'urgence sécuritaire dans toutes les zones en proie à des violences et conflits armés. Avec comme conséquence notamment le remplacement de l'administration civile par l'administration militaire dans lesdites zones », ajoute le chef de l’exécutif.   

Le gouvernement s’engage aussi à améliorer les conditions de vie et de travail de beaucoup de catégories professionnelles : militaires, politiques, magistrats, agents de l’Etat et évoque la réforme du système de retraite et de sécurité sociale.  

Soutien des militants   

Des milliers des militants des partis membres de l’Union sacrée, dont l’UDPS, l’AFDC, le MLC et autres, sont venus apporter leur soutien au gouvernement Sama Lukonde.  

Malgré la présence d’un dispositif musclé de la police pour limiter le nombre des entrées à l’intérieur du Palais du peuple, la foule a quand même réussi à briser toutes les barrières rendant ainsi très difficile l’ambiance de travail à l’Assemblée nationale.  

Prévue pour 10h00, la plénière n’a pu commencer qu’après 12h15 à l’Assemblée nationale.  

L’accès dans l’enceinte du Palais du peuple ce lundi n’était pas facile. Les véhicules ont été bloqués dans un bouchon provoqué par des milliers des militants venus soutenir le gouvernement.  

Difficile donc pour la police de maîtriser la foule sans lacrymogène ni balle tirée. Malgré ce dispositif imposant de la police déployée et multiples barrières érigées, les militants ont accédé de force à l’intérieur du Palais du peuple, évoquant l’article 118 alinéa 2 de la Constitution qui stipule que les séances de l’Assemblée nationale et du Sénat sont publiques.  

Mais aucun incident n’a été signalé.  

La salle de congrès est donc pleine des militants. Difficile donc pour le président Christophe Mboso de bien diriger la séance.   

Et c’est dans cette cacophonie que le Premier ministre présente le programme de son gouvernement à la représentation nationale.  

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