La RDC demande l'aide de la France pour lutter contre un groupe islamiste

Le président de la République démocratique du Congo Félix Tshisekedi a demandé mardi le soutien de la France face à un groupe d'islamistes actifs dans l'est du pays, semant selon lui "la terreur" dans la population.

"Dans mon pays, la RDC, à l'est, il s'est créé maintenant un groupe à tendance islamiste, au discours islamiste et aux méthodes islamistes", a déclaré M. Tshisekedi à Paris, lors d'une visite à son homologue Emmanuel Macron.

"Je suis plus que jamais déterminé à l'éradiquer et je compte sur le soutien de la France", a-t-il ajouté.

Sans les nommer, le président congolais fait référence aux miliciens des Forces démocratiques alliées (ADF) considérés comme le groupe armé le plus violent de la région.

A l'origine, ces rebelles musulmans ougandais se sont installés en 1995 dans l'est de la RDC où ils ont pris souche. 

Le 11 mars, les États-Unis ont placé ce groupe armé parmi les "groupes terroristes" affiliés à l'EI.

Les ADF sont accusés d'être responsables de la mort de milliers de civils depuis le lancement d'une campagne sanglante en octobre 2014 dans la région de Beni et ses environs. Ils ont tué 1.842 civils depuis avril 2017, d'après les experts du Baromètre sécuritaire du Kivu.

Début avril, les villes de Beni et Butembo dans la province du Nord-Kivu (est, frontalière de l'Ouganda) ont été paralysées par un mouvement de grève générale, pour protester contre les massacres des civils par les combattants présumés des ADF.

Avec AFP