Sit-in des élèves à Beni : le parlement d’enfants interpelle les parents et les autorités

Le parlement d’enfants dans la partie grand nord du Nord-Kivu se dit très préoccupé au huitième jour du sit in des élèves à la mairie de Beni. Après la rencontre entre l’autorité urbaine et le comité des parents, a souligné cette structure jeudi 29 avril, les responsabilités sont partagées afin de porter solution aux revendications des enfants. Elle plaide pour que tout soit fait afin de donner la chance à l’éducation de l’enfant de Beni.

Le coordonnateur de cette association dans le Nord-Kivu, Joel Kavuya, invite les parents à convaincre leurs enfants à reprendre le chemin de l’école :

 « Nous en tant que parlement d’enfants nous lançons des cris d’alarme ! Dans huit jours où un enfant dort à l’extérieur, les cas d’abus se multiplient, c’est-à-dire : demain ou après-demain, nous allons voir des grossesses là-bas, des infections là-bas, nous allons voir les enfants qui sont allergiques à plusieurs intempéries. Voilà en ce sens je lancerai le message à tous les parents ; nous savons que nous avons traversé des moments difficiles, alors, ne laissons pas nos enfants à la merci de certaines catégories de gens à ce stade. »

Selon lui, les manifestants et parents doivent maintenant laisser du temps aux autorités pour répondre aux revendications de ces élèves.

Joel Kavuya invite les autorités compétentes de donner la chance aux élèves d’étudier :

 « Nous sommes en train de regretter ce matin lorsque nous avons vu certains enfants chassés de leurs écoles. Est-ce qu’on peut permettre à d’autres enfants qui sont en train de vouloir aller à l’école, d’aller à l’école. Parce qu’en dehors de tout ça, il y a d’autres choses qu’on appelle manquement. Qu’on donne une chance juste à cette éducation. »

Depuis huit jours, ces élèves sont en sit-in dans la cour de la mairie. Ils refusent de répondre aux appels des autorités éducationnelles de reprendre le chemin de l’école. Les manifestants demandent au Président Félix Tshisekedi de se rendre à Beni pour régler la question de l’insécurité qui les empêche d’étudier normalement. 

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