L’état de siège vient mettre fin à l’activisme des groupes armés réfractaires au processus de désarmement, démobilisation et réinsertion communautaire (DDRC), a signifié le coordonnateur de ce programme samedi 8 mai à six généraux autoproclamés, responsables des groupes armés actifs dans cette province, venus s’informer à son bureau de Goma sur la signification même de l’état de siège. Ces chefs de guerre, engagés déjà dans le processus DDRC, disent n’attendre que les directives de nouvelles autorités militaires pour matérialiser leur volonté de déposer les armes.
Le coordonnateur du programme DDRC au Nord-Kivu, Jacques Katembo, précise que son message à ces miliciens a consisté à « les préparer à se rendre, à déposer les armes, et à entrer dans le processus DDR, avant même qu’on puisse les frapper. »
Selon lui, les groupes armés étaient déjà sensibilisés à rendre les armes ; « les six généraux auto-proclamés sont venus pour suivre comment va se passer le programme. Ils attendent que le programme puisse commencer. D’ailleurs, ils demandent que le nouveau gouverneur qui va bientôt entrer en fonctions puisse les rencontrer pour qu’on programme déjà le désarmement dans le Nord-Kivu. »
Jacques Katembo a par ailleurs appelé tous les autres chefs rebelles à commencer déjà à se préparer, « parce que le DDR communautaire va commencer avec l’état de siège. Et le gouverneur qui va arriver bientôt, nous espérons qu’il est prêt pour ça, et c’est parmi les objectifs de son arrivée ici : venir désarmer les groupes armés qui étaient déjà prêts à se rendre. »
Les généraux auto-proclamés, qui ont pris aux échanges de ce samedi, dirigent des groupes armés actifs dans les territoires de Rutshuru, Masisi et Walikale.
