Maniema : plus de 4 000 ménages riverains du fleuve Congo perdent leurs maisons

Plus de quatre mille ménages vivant aux alentours du fleuve Congo dans la province du Maniema ont perdu leurs maisons d'habitation, à la suite de la crue des eaux du fleuve. Le chef de division provinciale des actions humanitaires et affaires sociales indique qu’il s’agit de mêmes victimes ayant bénéficié d'assistances du gouvernement et d'autres partenaires lors des inondations de 2019. Toutefois, il condamne le comportement de ces habitants qui ne veulent pas quitter ces lieux, malgré la bonne volonté du gouvernement provincial qui a disposé deux lotissements pour la délocalisation des sinistrés. 

« Nous venons de constater encore que les mêmes personnes à qui nous avions données les préventions pour qu'ils ne rentrent plus là-bas. Ils se sont encore donné l'audace de récupérer ce terrain. Voilà ils sont devenus encore de nouvelles victimes : 4650. Bon ! ce sont les mêmes personnes, nous avons leur liste là-bas au bureau », a déploré le chef de division provinciale des actions humanitaires et affaires sociales, Feruzi Balikuni. 

Il précise que ces sinistrés ont déjà bénéficié de l’aide humanitaire trois fois :

« Première fois avec NRC, deuxième fois avec CARITAS et troisième fois avec le gouvernement de la République. Alors pour le moment, nous leurs prodiguons encore des conseils de pouvoir abandonner ce terrain. Parce que on ne peut toujours continuer à payer parce qu'ils font le récidivisme et ce ne pas bien. »

Il menace de passer à la destruction de toutes les parcelles qui se trouvent aux abords du fleuve :

« Nous avions déjà fait proposer deux arrêtés auprès du gouverneur avec les premières inondations. Premier arrêté, c'était lotissement Bikenge Gerome pour la commune Alunguli et lotissement Musafari pour la commune Kasuku et nous leurs avons dit, avec les services techniques de cadastre et les titres immobiliers même l'habitat, qu'ils passent dans les bureaux pour faire les demandes de terre parce qu'on demande la terre. Et ils n'ont pas accepté d'aller demander des terres, ce n'est pas comme ça ! »

 

Lire aussi sur radiookapi.net: