Equateur : hausse des prix des produits de première nécessité à Mbandaka

Les prix des produits agricoles de première nécessité ont pris de l’ascenseur depuis le début du mois de mai, sur le marché de Mbandaka, dans la province de l'Equateur. Parmi ces produits il y a notamment le gobelet de riz qui est passé de 600  à 900 francs congolais, l’arachide, dont le gobelet se vendait entre 700 et 800 franc congolais, revient aujourd'hui à 1.400 voire 1.500 francs congolais. Ce constat est fait pour le niébé, la courge et l’huile de palme.   

Selon les vendeurs, ces produits proviennent des sites agricoles des territires de Budjala, Gemena et Kungu, dans le  Sud- Ubangi, ainsi que des territoires de Bumba et Lisala, dans la Mongala.  

Chaque semaine, des convois de pirogues et des baleinières les charrient dans des centaines des sacs. Mais, malheureusement, ces embarcations deviennent rares.  

 Selon eux, cette pénurie est due à la mauvaise récolte lors de la dernière saison  culturale.  

Ces producteurs s'occupent actuellement de travaux de semis pour la  prochaine saison culturale. Ils précisent que toutes leurs semenses sont remises à la terre. C'est ce qui justifie la rareté de tous ces produits. 

Cette hausse des prix est constatée au port de Socoplan de Mbandaka, où se tient le marché qui approvisionne toute la ville en produits vivriers.  

Selon des habitants, le mardi dernier, des vendeurs n’ont pas étalé comme d’habitude leurs bassins de riz, arachide, courge, niébé et huile de palme. 

« Mon objectif était d’acheter du riz et du haricot… de l’arachide aussi, mais les prix ont sensiblement augmenté. Cela m’a troublée », a déclaré une ménagère trouvée sur place. 

Les vendeurs trouvés au marché témoignent que les embarcations qui ramènent ces produits agricoles d’Akula deviennent rares. Une vendeuse soutient que la récolte de la saison agricole B  n’était pas fameuse. 

« Nous n’avons aucune faute. Il y a plutôt pénurie à Akula, Binga, Likao, Lipoko, Bumba, Lisala, la saison B n’a pas produit grand-chose. Lorsqu’il y aura bientôt la production de la saison agricole, le marché sera inondé et les prix baisseront d’eux-mêmes. Pour l’instant, nos dépôts sont vides », a-t-elle soutenu. 

La même hausse des prix s’observe aussi chez des détaillants. Certains sont obligés de réduire la quantité de leurs marchandises, d’autres ont carrément stoppé leur commerce faute de bénéfice. 

« Ma fille ne peut plus vendre en détail, le prix du gobelet a augmenté à 1500 FC (0,75 USD), mais auparavant c’était 750 à 800 FC (moins d’un dollar américain), et ça facilitait de griller et de revendre en quantité suffisante. Mais aujourd’hui, quelle quantité mettra-t-elle par paquet ? Impossible de vendre, Il n’y a pas de bénéfice », témoigne Mme Bea, dont la fille vend des cacahuètes grillées en sachet. 

Avec cette pénurie et hausse des prix, les ménagères affirment que nourrir une famille devient un casse-tête. 

 

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