Ituri : la société civile juge négatif le bilan de l’état de siège

La société civile de la province de l’Ituri juge négatif, le bilan de l’état de siège proclamé le 6 mai dernier dans les provinces de l’Ituri et Nord-Kivu. Lors d’une conférence de presse le lundi 7 juin à Bunia, Dieudonné Lossa, son président, dit avoir enregistré plutôt de graves violations des droits de l’homme pendant cette période.

Selon Dieudonné Lossa, cent cinquante-sept personnes ont été tuées et trente-deux autres, prises en otage par des combattants armés, depuis un mois. Toujours pendant ce premier mois de l’état de siège, la société civile de l‘Ituri dit avoir recensé plus de trente-trois maisons réduites en cendres et vingt-trois boutiques pillées, sans compter les nombreux véhicules incendiés ou des vaches et chèvres emportées par des hommes armés.

En plus, plus de six groupes armés restent actifs, malgré les opérations militaires dites de « Grandes envergures », selon les Forces armées de la RDC (FARDC).

Dieudonné Lossa attribue cette situation à l’absence des mesures d’accompagnement de l’ordonnance du Chef de l’Etat, entre autres la nomination tardive des autorités municipales et territoriales.

Il note toutefois quelques acquis de l’état de siège. Parmi ceux-ci, la réouverture de la route nationale numéro 27 (RN 27), la relative accalmie observée en territoire de Djugu ou encore la récupération de certains villages au sud d’Irumu. Elle demande au président de la République d’accélérer le processus désarmement et réinsertion communautaire.

Enfin, la société civile de l’Ituri affirme néanmoins avoir accueilli avec joie la décision de l’état de siège dont l’objectif est de mettre fin aux violences des groupes armés en Ituri et au Nord-Kivu.