Eruption du Volcan Nyiragongo : la première vague de déplacés regagne la cité de Sake

Des déplacés qui avaient fui l'éruption du volcan Nyiragongo commencent à regagner leurs habitations. La première vague est arrivée mardi 8 juin dans la cité de Sake dans le territoire de Masisi au Nord-Kivu. Lors de son séjour à Goma, le Premier ministre Sama Lukonde avait annoncé le retour progressif des déplacés ayant trouvé refuge dans d’autres villes de la RDC, ou en dehors du pays.

Pour faciliter le retour des déplacés, le gouvernement provincial du Nord-Kivu a mobilisé 33 bus et 5 camions pour la première étape de cette opération qui a ciblé le site de Sake.

C’est à 9 heures locales ces bus et camions sont partis du stade de l’unité de Goma en direction de Sake. Environ 20 000 déplacés de l’éruption volcanique de Nyiragongo attendent pour regagner Goma.

« Sur cette population qui était estimée à 35 000 déplacés, certains sont déjà rentrés. Il reste probablement 20 à 25 000. Nous avons disponibilisé 5 camions pour les effets, et les bus pour la population. Nous avons même prévu un bus pour les personnes à mobilité réduite », a fait savoir le vice-gouverneur, le commissaire divisionnaire, Romy Ekuka Lipopo, qui supervise l’opération de retour des déplacés.

Il a ajouté que des dispositions sont prises pour que chaque ménage reçoive une assistance de subsistance à son retour :

« Les vivres ont été disponibilisés sur place, et celles et ceux qui monteront dans les bus tout à l’heure, auront leurs vivres et des kits seront également disponibilisés parce qu’on sait qu’il ne suffit pas seulement de les ramener à la maison, mais il faut également les suivre, ne serait-ce que pendant un certain temps. »

Les humanitaires estimaient à plus de 400 000, les personnes qui s’étaient déplacées à la suite de l’éruption du 22 mai dernier. Plus de 160 000 étaient déjà revenues spontanément.

Après l’étape de Sake, cette opération va se poursuivre sur les axes Bukavu, Rutshuru-Butembo, et axe Rwanda. La priorité est accordée aux déplacés dont les maisons n’avaient pas été détruites par la coulée des laves. Les sinistrés devraient attendre un plan de contingence mis en œuvre par de l’Etat congolais.

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