L’éducation en RDC 61 ans après : des avancées à la descente aux enfers

Après six décennies d’indépendance de la République démocratique du Congo, le système éducatif a connu, certes, une avancée. Mais des difficultés liées à la croissance démographique, à l’implication politique, à l’insécurité ont jonché le parcours jusqu’à la descente aux enfers, regrette mercredi 30 juin, Andé Pendja, directeur de l’école primaire Liziba à Mbandaka dans la province de l’Equateur.

« Nous avons étudié dans de bonnes conditions. Chaque élève avait son manuel et il y avait des classes de 25 élèves », relate M. Pendja, à l’occasion de la commémoration de l’indépendance de la RDC.

Il indique qu’avant l’indépendance en 1960, l’enseignement congolais a été basé sur le programme métropolitain belge. L’école était obligatoire.

Ce système éducatif, hérité de la colonisation, a encore bien évolué quelques années après l’indépendance.

Cependant, l’instabilité politique et économique, ainsi que l’insécurité du Congo indépendant, lui ont fait subir des coups durs au fil des ans. Ainsi l'État s’est de plus en plus désengagé.

A la suite des pillages que le pays a connus, la contribution des parents aux études de leurs enfants a été instaurée en 1992.

Malgré la constitution de 2005 et la loi cadre de l’enseignement de 2014, qui prônent la gratuité du cycle primaire, la pratique a simplement réduit l’enseignant à sa dernière expression, donnant libre parcours à la corruption et à d’autres antivaleurs. Conséquence : la qualité de l’enseignement est tombée jusqu’à son bas niveau.

Pour sa part, Pierre Mbuwa, opérateur éducatif depuis 1967, avance quelques pistes de solution :

« Il faut créer de nouvelles écoles, et engager de nouveaux enseignants. »

Néanmoins, M. Mbuwa s’est félicité du plus grand nombre de diplômés et universitaires que le pays compte actuellement qu’à son accession à l’indépendance en 1960.

La gratuité, telle que réactivée par le président Felix Antoine Tshisekedi, est saluée par tous.

Mais plusieurs Equatoriens attendent voir de profondes améliorations dans la prise en charge des enseignants et les infrastructures scolaires. Ce qui va redorer la qualité de l’enseignement congolais.

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