Equateur : 3 civils tués par des policiers à Bolamba

Trois civils ont été abattus lundi dernier, par des éléments de la police nationale dans le territoire de Bolomba, à l'Equateur. Cette information a été livrée par Peter Lopose ; député provincial de ce territoire, qui dénonce ces bavures policières à répétition.  

Peter Lopose déplore également l’indifférence des autorités hiérarchiques et sollicite d’abord une enquête en vue de faire subir aux coupables la rigueur de la loi. L’élu de Bolamba demande aux autorités compétentes de procéder à la permutation de ces éléments.  

Selon lui, ces policiers se sont trop familiarisés avec certains villageois, au point qu’ils exécutent leur mission avec parti pris. 

« Je suis venu déplorer le comportement des éléments de la police à Bolomba. Et la tracasserie continue. Aujourd’hui on vient de tuer trois personnes à Bolomba. Nous sommes au deuxième jour. Au village Mondjo, on l’avait envoyé arrêter le chef du village. Et lorsqu’il est arrivé là-bas, le policier-là a demandé le droit de déplacement. Le chef du village s’y est opposé. Il y a eu une petite résistance. Le policier va alors tirer à bout portant  et le chef du village va décéder sur place à Mondjo », explique le député provincial Peter Lopose. 

L’élu de Bolamba révèle qu’un autre policier a tué deux autres personnes dans le même village. Il demande que ces éléments soient poursuivis par la justice militaire : 

« Toujours à Bolomba, dans le groupement Bomenge-Monyanga, on a envoyé au village Kunda, où les villageois se disputaient la limite de forêts secondaires.  Les policiers vont commencer à placer des limites eux-même, pour l’autre partie. Après résistance, l’un des policiers a  tiré aussi à bout portant et deux personnes sont décédées sur place !  On doit diligenter une enquête. On va arrêter les criminels.  Après, je demande l’implication des autorités nationales ainsi que des autorités provinciales pour les permuter ». 

Le gouverneur de l'Equateur a promis de mettre à contribution l’auditorat militaire afin d’installer sa cellule à Bolomba centre. Dieudonné Boloko Bobo estime que cela mettra fin à toutes ces bavures des hommes en uniforme sur la population civile.  

 

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