Ex-ONATRA : la ministre du Portefeuille convoque des concertations pour éviter la grève sèche

La ministre du Portefeuille, Adèle Kahinda, a lancé lundi 5 juillet à Kinshasa, les concertations avec le syndicat, la direction générale et le conseil d'administration de l'ex-ONATRA [actuellement Société congolaise des transports et ports (SCTP)]. L’objectif est d’examiner les revendications des travailleurs, qui ont lancé un préavis de grève sèche. Le président de l'intersyndicale de cette société commerciale l’a annoncé dimanche à la presse, appelant les travailleurs au calme, en attendant l'issue de ces pourparlers. 

« Nous venons de recevoir une invitation du gouvernement, signée par la ministre du Portefeuille, par rapport à notre cahier de charges, à notre lettre de préavis de grève, parce que le préavis prend fin le mardi à minuit. Et la ministre du Portefeuille convoque une grande réunion avec le syndicat, la direction générale et le conseil d'administration pour qu'ensemble on trouve des solutions », informe le président de l'intersyndicale, Armand Ossase. 

Les agents de la Société commerciale des transports et des ports (SCTP) réclament la paie de 33 mois d'arriérés de salaires, la fermeture des neufs ports privés illégaux et le recouvrement de sa créance de 207 millions de dollars auprès de l'Etat congolais. 

« Demander l'implication du chef de l'Etat par rapport à la créance de 207 millions. Etant donné que toutes les autorisations sont là, nous ne comprenons pas pourquoi cet argent est bloqué. Il faut que les travailleurs recouvrent leur droit », insiste Armand Ossase ; avant de poursuivre : 

« Nous espérons que le président de la République va nous donner une suite favorable. Il faut sauver l'ex-ONATRA, cette grande entreprise. La relance de l'ex-ONATARA, c'est la relance de la RDC ». 

Il y a plus d’une année, le gouvernement avait décidé de la fermeture de tous les ports privés illégaux. Selon lui, ces ports constituent un manque à gagner à la société commerciale des transports et des ports. 

Cette situation porte atteinte au monopole de gestion et d’exploitation des ports dans le bief maritime du pays accordé à la SCTP par l’Ordonnance n° 71-307 du 3 décembre 1971. Ce texte permettait à celle-ci de gérer jadis 90% de tous les frets maritimes congolais. 

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