Equateur : lancement du “Projet forêts d’avenir” pour la protection de la biodiversité

 Le gouverneur de l’Equateur, Dieudonné Bobo Boloko a officiellement lancé vendredi 2 juillet à Mbandaka le projet forêt d’avenir. Un projet de 5 ans qui sera exécuté par l’ONG "Groupe d’Action pour Sauver l’Homme et son Environnement" (GASHE) avec l’appui financier de l’USAID. Ce projet promeut la foresterie communautaire en faveur des conditions de vie des populations et la protection des forêts. 

« De 2020 à 2025, la nouvelle initiative, qui s’intitule « Forêts d’Avenir », vise à démontrer que les forêts communautaires contribuent à l’amélioration des moyens de subsistance des communautés locales et des peuples autochtones, à leur sécurité foncière et à leur bien-être, ainsi qu’à une réduction de la déforestation et à une protection accrue de la biodiversité dans les zones cibles de la RDC, afin de fournir un modèle de gestion forestière qui se veut à la fois évolutif, viable et duplicable à l’échelle nationale », indique le communiqué. 

Il concerne huit concessions forestières octroyées aux communautés locales, dans trois secteurs des territoires d’Ingende et de Lukolela, notamment, en vue de l’amélioration des conditions de vie de ces populations et de la protection de la biodiversité.

Comme à la première phase, de 2016 à 2020, a indiqué le Président du Conseil d’Administration du GASHE, Evin Bolilo, le nouveau projet Forêts d’Avenir ira jusqu’en 2025.

Cependant, ajoute le chef du projet Georges Tchatchambe, “Forêts d’avenir” sera la phase pratique de la foresterie communautaire en RDC.
Ainsi, les communautés locales vont effectivement élaborer leurs propres plans simples de gestion, en vue de l’utilisation plus équitable, participative et durable de leurs concessions forestières :

« Parmi les activités que les communautés pourront exercer, nous avons, par exemple, le développement de l’agriculture durable, la valorisation des produits forestiers non ligneux, nous avons l’agroforesterie, le payement des services environnementaux. Il y a des communautés qui ont des potentialités sur les ressources halieutiques et fauniques qui peuvent aussi être valorisées ».

Des acteurs privés seront mis à contribution afin de racheter les produits aux communautés locales. C’est pourquoi le gouverneur de province a rappelé l’importance qu’il accorde à la promotion de l’économie verte.

« J’ai prôné l’économie verte (dans mon plan d’action). La foresterie communautaire demeure un pilier important afin d’assurer une gestion durable des forêts, d’améliorer les conditions de vie des communautés locales et des peuples autochtones pygmées », a indiqué le gouverneur de l'Equateur.

Dans la province de l’Equateur, le projet va appuyer huit communautés dans les territoires de Lukolela et d’Ingende, estimées à 20 000 habitants, sur un couvert forestier de 63 000 hectares.

Il est exécuté en consortium à Kinshasa ainsi qu’à l’Equateur, au Maniema et au Nord-Kivu. En cas de bons résultats, il sera dupliqué dans les autres provinces de la RDC, selon l'USAID.

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