La Prospérité : « Matata Ponyo : le salut dans l’inévitable procès » !

Revue de presse de mercredi 14 juillet 2021. 

Matata Ponyo devant la justice. C’est le sujet phare que la presse congolaise exploite. D’autres sujets intéressent aussi les médias de la RDC. Il s’agit notamment des suspensions des mandataires des entreprises publiques, les accords signés entre les présidents Tshisekedi et Ndayishimiye, ainsi que la loi sur la nationalité congolaise. 

Concernant le dossier Matata Ponyo, La Prospérité estime que le salut du sénateur réside dans « l’inévitable procès » devant le Parquet général près de la Cour constitutionnelle. Ancien Premier ministre, les immunités du sénateur Matata ont été levées par le bureau de la chambre haute. 

« Il n’aurait d’autre salut que d’aller en procès pour présenter ses moyens de défense et démontrer son innocence devant les juges », pense le journal. 

Depuis hier [mardi 13 juillet], poursuit le quotidien, même le Conseil d’Etat qui aurait dû lui permettre de résister encore un peu face à tous les réquisitoires, a, finalement, validé la décision du Bureau du Sénat, dans son ordonnance officielle. Ce texte « qui l’expose, visiblement, aux poursuites judiciaires, conformément à la Constitution et aux lois de la République. » 

Ce qui fait dire à AfricaNews que l’ancien Premier ministre Matata Ponyo Mapon vit son mandat de sénateur « sous une énorme pression judiciaire. » 

Après la première manche de la course poursuite occasionnée par l’Affaire Bukanga-Lonzo à son avantage, la justice a eu raison de l’homme à la cravate rouge à la faveur du deuxième acte suscité par le dossier des détournements présumés de fonds en rapport avec l’indemnisation des victimes de la Zaïrianisation. 

Il s'agit des faits qui remontent à 2012 et 2013 au moment où Matata Ponyo était Premier ministre, précise Forum des As. 

Comme Premier ministre, Augustin Matata Ponyo a ordonné, en procédure d'urgence, le paiement de 110 907.681, 88 USD et 27 894 707,92 Euro entre 2012 et septembre 2013, au profit des 300 propriétaires qui auraient perdu leurs biens meubles et immeubles lors de la Zaïrianisation, rappelle le tabloïd. 

Coopération RDC-Burundi 

Dans le volet politique, L’Avenir annonce que Tshisekedi et Ndahishimiye relancent la grande commission mixte. 

En visite d’Etat depuis lundi dernier à Kinshasa, le Président burundais, Evariste Ndayishimiye a été reçu mardi 13 juillet 2021, au Palais de la Nation par son homologue congolais et Président en exercice de l’Union africaine, Félix-Antoine Tshisekedi Tshilombo. Des sujets concernant la coopération bilatérale étaient naturellement évoquées, mais aussi ceux intéressant la région des Grands lacs, sans oublier, les enjeux globaux du continent, rapporte le journal. 

Le quotidien se penche sur les propos du Chef de l’Etat congolais qui a justifié le rapprochement avec le Burundi à l’exemple de ce qui a été fait avec le Rwanda et l’Ouganda. L’autre but, ajoute le président Félix sur les lignes de cette publication, était aussi de se rassurer mutuellement. « C’était très important de se rencontrer au sommet pour échanger et impulser au sein de nos services un souffle nouveau », a déclaré le président Félix. 

Forum des As qui se penche aussi sur ce dossier indique que quatre mémorandums d’entente dans plusieurs secteurs ont été signés entre les deux pays. 

A en croire le tbloïd, le premier mémorandum d’entente concerne le développement, le maintien et le renforcement de la paix, de la défense et de la sécurité, alors que le deuxième est consacré à la facilitation des accords commerciaux. Le troisième document porte sur le projet conjoint de construction d’un chemin de fer à écartement standard (SGR) Kindu- Uvira Bujumbura- Kitega. Le dernier mémorandum d’entente concerne les consultations politiques et diplomatiques. 

Série de suspensions dans les établissements publics 

Depuis deux jours, entre lundi 12 et mardi 13 juillet 2021, l’actualité est dominée par la suspension préventive des Comités de gestion de certains établissements publics, commente La République. 

Il s’agit notamment de : Patient Sayiba, Directeur général de l’Office de fret multimodal (OGEFREM), La même vague de suspensions préventives s’est poursuivie au Fonds de Promotion de l’industrie (FPI), où tout le Comité de gestion a été balayé. La situation est presque la même au niveau de l’Office congolais de contrôle (OCC), où le ministre Jean-Lucien Bussa a suspendu préventivement le président du Conseil d’administration, le Directeur général et le Directeur général adjoint. 

Abordant la question de la nationalité congolaise, Le Potentiel estime que les réactions que la loi Tshiani suscite au pays et ailleurs, rappelle encore la proposition de loi Minaku-Sakata qui proposait la réforme judiciaire. Accusée de « museler le pouvoir judiciaire » en plaçant le Ministère public sous la bannière du ministère de la Justice en violation du principe de la séparation des pouvoirs, cette proposition n’est jamais sortie des tiroirs du bureau de l’Assemblée nationale. 

La responsabilité revient au parlement et au Président de la république de trancher en dernier ressort, conclu le journal. 

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