RDC : « Rendre l’information disponible pour combattre la désinformation », affirme Patrick Muyaya


La meilleure manière de combattre la désinformation est de rendre l’information disponible, a affirmé jeudi 29 juillet le ministre de la Communication et Médias, Patrick Muyaya. Il a fait cette déclaration à l’occasion du 40e anniversaire de la journée nationale de la liberté de la presse, célébrée sous le thème : « Comment combattre la désinformation » ?   

« Pour ce qui nous concerne comme gouvernement, nous estimons que la meilleure manière de lutter contre la désinformation, c’est de rendre l’information disponible. Rendre l’information disponible suppose l’existence d’un cadre qui permette à ces informations de circuler », a ajouté Patrick Muyaya.  

Selon lui, la loi d’accès à l’information est une question prioritaire dans le cadre de ses actions.  

« Nous allons regarder ensemble comment nous allons modifier la loi de 1996 portant sur l’exercice de la liberté de la presse. Si nous garantissons l’accès à l’information, c’est-à-dire que tout le monde sera en mesure de vérifier et cela peut contribuer fortement à lutter contre ce phénomène », poursuit le ministre Muyaya.  

Crédibilité et vérification  

Plusieurs orateurs ont été invités pour échanger avec les chevaliers de la plume sur la question de la désinformation. Présent à cette cérémonie, le Pr Jean-Chrétien Ekambo, spécialiste en Sciences de l’information et de la communication, estime que la lutte contre la désinformation passe notamment par la diffusion d’un contenu crédible et vérifié.  

Pr Ekambo indique qu’aujourd’hui, le grand rival du journaliste est le détenteur du smartphone.  

« L’UNPC [Union nationale de la presse du Congo] doit combattre l’image négative de la presse congolaise. Le plus grand déficit de la presse congolaise est la pauvreté du contenu comme l’a dit Gaby Kuba votre président, et ce que les gens savent vient de nous. C’est le devoir de crédibilité à accomplir », a interpellé Pr Ekambo, qui rappelle à tous les participants que le journaliste fait vivre la société.  

Pour le président national de l’UNPC, Gaby Kuba, la désinformation est l’opium à éviter.  

Il estime que ce phénomène prend de plus en plus de l’ampleur dans la sphère médiatique congolaise à la suite de la pauvreté de contenu que propose la presse.  

La désinformation est le premier travers de notre métier, renchérit Jean-Marie Kassamba, président provincial de l’UNPC Kinshasa.  

« Le journaliste court un danger permanent avec ce fléau. La désinformation peut nous conduire à des situations difficiles jusqu’à faire la prison », fait-il remarquer.  

En RDC, la journée nationale de la liberté de la presse a été instituée le 22 juillet 1981.  

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