Marche de LAMUKA et NOGEC : des policiers blessés et quelques interpellations enregistrées (Officiel)

Des policiers ont été blessés et plusieurs interpellations ont été enregistrées mercredi 15 septembre lors de la marche organisée par la coalition de l’opposition sur toute l’étendue de la République démocratique du Congo. « Dans l’ensemble de la République, les tentatives des marches ont été étouffées, sauf dans le Kikwit (Kwilu) où les manifestants ont déposé leur mémorandum », a indiqué le porte-parole de la Police nationale congolaise (PNC), le colonel Pierrot MuanaMputu.

« A Mbandaka, dans l’Equateur, 4 leaders de LAMUKa ont été interpellés pour les soumettre à l’audition devant les officiers de la police judiciaire. Je crois qu’après audition, ils pourront être relâchés », a-t-il fait savoir.

A Kinshasa, le porte-parole de la PNC raconte que les policiers ont escorté les leaders de LAMUKA jusqu’au niveau du cercle, où malheureusement des incidents ont été comptabilisés.

« Nous déplorons quelques policiers blessés. Nous déplorons aussi l’incident malheureux survenu contre notre confrère Patient Ligodi, le directeur d’Actualité.cd », a regretté M. Muanamputu.

Au sujet de l’agression de Patient Ligodi, il indique que le policier présumé auteur de fais incriminés.

Soutien de RFI

Dans un communiqué, Radio France internationale (RFI) condamne fermement les violences policières et agissements liberticides subis à Kinshasa par son correspondant Patient Ligodi, maintenant hors de danger.

Alors qu’il ne faisait qu’exercer son métier en couvrant avec professionnalisme une manifestation de l’opposition et de la société civile de la République Démocratique du Congo, Patient Ligodi a été brutalement interpellé, embarqué dans un véhicule de police, écrasé pendant plusieurs minutes sous le poids de deux policiers, puis éjecté alors que le véhicule était en marche, déplore le média français.

RFI lui apporte tout son soutien et appelle les autorités congolaises au respect de la liberté de la presse et à prendre toutes les mesures nécessaires contre de tels agissements.

De son côté, la Nouvelle société civile du Congo (NSCC) exprime son indignation et peine en rapport avec l’interpellation brutale du correspondant de la Radio France Internationale et directeur fondateur de média en ligne « Actualité.cd », M. Patient Ligodi par les forces de l’ordre.

« Rien ne peut justifier une telle violence inacceptable. Par conséquent la NSCC condamne avec la dernière énergie cette agression brutale d’un journaliste en pleine mission de son travail. Elle exige des explications de la part des autorités policières de Kinshasa, qu’une enquête soit ouverte et que les coupables de ces actes intolérables soient déférés devant la justice », écrit Jonas Tshombela dans son communiqué.

Mbuji-Mayi : la pluie s’invite

A Mbuji-Mayi, au Kasaï-Oriental, le coordonnateur provincial et deux membres de Nouvel élan ont été interpellés. D’après la police, ces acteurs politiques tentaient de se rassembler sur l’avenue Cathédrale pour la marche reportée au 17 septembre par les autorités.

Certains membres de LAMUKA, qui se rendaient à la marche, affirment avoir essuyé des jets de pierres des personnes non autrement identifiées avant d’arriver au point de départ.

Une forte pluie qui s’est abattue pendant plus de 3 heures, sur la ville à la mi-journée a permis d'atténuer les risques.

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