RDC : LAMUKA dénonce le débauchage et le clientélisme dans l’entérinement des membres de la CENI

L’entérinement des membres de la Commission électorale nationale indépendante (CENI) a été opéré en recourant aux mêmes pratiques de débauchage et du clientélisme. Le député Jean-Baptiste Mohindo de LAMUKA l’a dénoncé dimanche 17 octobre, dans une interview accordée à Radio Okapi. Il pense qu’une telle CENI compromettrait l’avenir du pays.

« Nous n’aurons pas à faire à une Commission indépendante, et nous ne pouvons pas accepter de continuer avec une CENI hautement politisée pour bâcler les élections de 2023. Je soutiens le combat pour la dépolitisation de la CENI », a indiqué M. Mohindo.

De son côté, l’UNC de Vital Kamerhe se félicite de l’entérinement des membres de la CENI qui ouvre désormais la voie aux élections en 2023.

Le député de l’UNC Crispin Mbindule estime que le processus de la désignation à l’entérinement a été régulier et a même bénéficié de l’avis favorable de la cours Constitutionnelle.

Des irrégularités

Pour sa part, bien que membre de l’Union sacrée, Ensemble de Moïse Katumbi n’approuve pas les irrégularités qui ont entaché ce processus jusqu’à l’entérinement des membres de la CENI. Le député Gratien Iracan, propose un consensus pour que les élections soient crédibles et apaisées.

« La commission dite partiaire devrait être constituée de la majorité et de l’opposition. Tous les Congolais savent que les confessions religieuses n’ont pas trouvé un consensus », a rappelé le député Iracan.

Il indique que les six confessions religieuses qui ont désigné Denis Kadima comme président de la CENI n’avait pas qualité de signer le procès-verbal remis à l’Assemblée nationale, étant donné que le président de cette plateforme est de l’Eglise catholique.

« L’opinion est témoin qu’il n’y a pas un membre représentant l’opposition. Le poste de deuxième vice-président et celui de questeur au sein du Bureau de la CENI sont restés vides. Ensemble n’a pas officiellement délégué ses membres pour le représenter au sein de ce bureau [de la CENI]. Car, nous avons dénoncé dès le départ les irrégularités constatées », a ajouté Gratien Iracan.

Il annonce que le bureau politique devra se réunir en urgence pour essayer de comprendre ce qui s’est passé.

« Evidemment, nous n’allons pas cautionner les erreurs que nous venons de constater », a promis Gratien Iracan.

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