Equateur : le CPJ recommande la dépolitisation des postes dans les institutions universitaires

Après les états généraux de l’enseignement supérieur et universitaire, tenus du 10 au 14 septembre à Lubumbashi ; à Mbandaka, plusieurs établissements s’attendent à la nomination de nouvelles autorités académiques. Le conseil provincial de la jeunesse de l’Equateur a recommandé, le mardi 9 novembre, ministre de l’Enseignement supérieur et universitaire de « dépolitiser les nominations » en vue d’améliorer la qualité de l’enseignement et de l’émergence de la jeunesse. 

Au regard de la politisation à outrance du secteur, plusieurs membres des comités de gestion ont dirigé par défi, au détriment de la qualité de l’enseignement, d’après les membres du conseil provincial de la jeunesse. 

« Trop c’est trop », ont déploré, les étudiants, membres du CPJ/Equateur. Ils ont notamment dénoncé le « détournement des fonds, le tribalisme, le clientélisme, l’impunité, le favoritisme, le laxisme, autant d’antivaleurs », qui gangrènent certains parmi leurs établissements. 

Pour y mettre fin, le président du CPJ/Equateur, Pierre Botuli a demandé au ministre Mohindo Nzangi de tenir compte de vraies valeurs : 

« Qu’il ne tienne pas compte de l’appartenance politique. Qu’il nomme des gens consciencieux, responsables, des gens du terrain, des gens soucieux du développement des jeunes, pour que demain, ces jeunes-là les remplacent. S’il ne tient pas compte de cela, vous verrez que ces gens qui viendront vont satisfaire seulement à leurs autorités morales, au lieu de satisfaire à la formation des jeunes ». 

Pour sa part, le professeur Faustin Mputu Bokenga, président de la conférence des chefs d’établissements de l’ESU a rassuré de la « détermination du changement » qui anime le ministre et le gouvernement en place : 

« Le ministre, c’est un volontariste. C’est un homme très engagé, dont les premiers pas posés donnent de l’espoir. Nous espérons qu’en ce qui concerne la dépolitisation, il s’est engagé et nous sommes en train de vivre, notamment avec la fermeture des facultés de médecine non viables. Il a fait montre de beaucoup de courage et de détermination. Je crois que pour les autres postes, il en fera autant ». 

La dépolitisation reste une priorité parmi les résolutions des états généraux de Lubumbashi. Lesquelles ont été approuvées, dans leur ensemble, par le chef de l’Etat, a souligné le professeur Mputu Bokenga. 

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