Kasaï-Oriental : l’école de formation de la police de Tshipuka alimentée en eau potable


Plus de cinq mille personnes dont deux cents policiers de la province du Kasaï et les habitants de deux villages des groupements de Bena Bilonda et Bakua Kansapuila accèdent depuis samedi 13 novembre à l’eau de roche qui coule, grâce à un forage, dans les installations de l’école de formation de police à Tshipuka, située à 18 Km de Mbuji-Mayi.

Les travaux de ce forage creusé par l’entreprise "Solution for Africa" ont été financés par le gouvernement des Etats Unis dans le cadre du « partenariat Privilégié pour la Paix » et du fonds des Nations Unies pour la construction de la Paix à travers l’Organisation internationale pour les migrations (OIM)/ Mbuji-Mayi.

Le directeur de cette école, Barthélemy Fariala se dit satisfait de cette œuvre :

"C’est une réponse que le bon Dieu vient de me donner. J’ai toujours réclamé deux choses ici à l’école : La première c’est l’eau, la seconde c’est le moyen de transport. Je viens d’avoir une de deux choses, je suis à 70% satisfait".

Plus de cinq mille habitants des groupements de Bena Bilonda et de Bakua Kansapuila accèdent facilement à cette eau, dans les installations de la police. C’est la première fois que certains ménages de ces contrées consomment l’eau qui coule de robinet.

"Je suis mariée depuis 7 ans et c’est ma première fois de boire l’eau de robinet. On allait à la rivière Lubilanji, sur une longue distance, près de Bakua Tshimuna. Que cette eau ne tarisse pas. Nos enfants peuvent aussi se laver avant d’aller à l’école. Avant ils ne se lavaient pas et nous les adultes, nous avions du savon, mais pas de l’eau", a temoigné Mireille Muakana, une ménagère.

Le chef de bureau de l’OIM, Donat Muamba souhaite que ce forage profite à toute la communauté :

"Depuis un an et demi on se battait ici pour avoir de l’eau. Tout le monde est dans la joie d’avoir trouvé de l’eau ici. L’école avec son commandement, les autorités locales et nous OIM, nous allons nous mettre ensemble pour définir le mode de gestion de cette eau, pour qu’elle puisse être profitable à tous".

Depuis sa création en mars 2021, cette école ne disposait pas d’eau courante. Lors des activités de formation des policiers, l’OIM transportait, par des citernes, l’eau de la REGIDESO de Mbuji-Mayi à Tshipuka.

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