Djugu : des déplacés vivent dans la psychose provoquée par des menaces d’une éventuelle attaques de la CODECO


Des milliers de déplacés installés sur au moins sept sites dans le territoire de Djugu vivent ces derniers jours dans une psychose totale, suite aux menaces d’attaques de leurs sites par les éléments de la CODECO.

Le président de la société civile du territoire de Djugu a indiqué jeudi 25 novembre à Radio Okapi que des messages en provenance des assaillants de la CODECO circulent dans les sites de déplacés pour annoncer leurs attaques dans les prochains jours :

« Il y a des messages que les miliciens de la CODECO envoient et passent dans les sites des déplacés. Ces messages alertent les gens. Ils programment leur arrivée à une heure précise. Alors ça alerte les gens ».

Selon le Secrétaire du site des déplacés de Roe, Dieudonné Bahemuka, certains déplacés saluent cependant la présence des casques bleus de la MONUSCO à côté de certains sites. Mais ils plaident pour que les militaires des FARDC soient déployés en renfort :

« Même la nuit, il y a eu probable d’attaque de la CODECO. Il y a vraiment des menaces. Il faut que les autorités militaires puissent renforcer la sécurité ».

Les FARDC, quant à elles, rassurent. Leur porte-parole en Ituri, le lieutenant Jules Ngongo, demande par contre aux déplacés de rester vigilants et d’alerter les forces de sécurité sur tout mouvement suspect pour permettre aux FARDC d’intervenir rapidement. 

 Ces menaces d’attaque des sites de déplacés dans le territoire de Djugu sont prises au sérieux depuis l’incursion de la milice CODECO à Drodro, le dimanche 21 novembre.
Les cibles probables des assaillants sont les sites de Jaiba, Roe, Bule, Tché, Jina et Lopa.

Selon la société civile de Djugu, cette psychose est observée depuis l’attaque survenue le dimanche 21 novembre sur le site des déplacés de Drodro et dont le bilan était d’au moins 30 morts. 

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