Ituri : Plus de 500 femmes victimes de violences sexuelles répertoriées depuis le début de l'année par une ONG locale

Plus de cinq cents survivantes de violences sexuelles ont été enregistrées depuis le début de cette année 2021 au centre KARIBUNI WA MAMA de l’ONG SOFEPADI à Bunia. Ces statistiques ont été révélées jeudi dernier par la consultante juridique de cette organisation féminine, Edwin Kirere à l’occasion du lancement des 16 jours d’activisme contre les violences faites aux femmes et aux jeunes filles. 

Selon cette ONG, l’insécurité est à la base de la recrudescence des cas de violences sexuelles en Ituri. Elles se sont multipliées depuis le début des atrocités par des groupes armés en 2017. SOFEPADI affirme que la tendance était pourtant à la baisse sur l’ensemble de cette province. 

Elle indique qu’à ce jour, la moyenne mensuelle des victimes de violences sexuelles est de cinquante personnes au seul centre KARIBU WA MAMA. Plusieurs autres cas de violences sexuelles ne sont pas rapportés car les victimes ont peur de se faire identifier.

La difficulté d’accès à certaines zones où les groupes armés sont actifs, constitue également un défi majeur pour répertorier toutes les survivantes de ce fléau, précise cette ONG.

La section de lutte contre les violences sexuelles de la MONUSCO affirme avoir enregistré au moins cent dix cas, depuis avril 2021, commis par des groupes armés et des services de sécurité.

Pour lutter contre l’impunité de ces crimes, la MONUSCO appui la justice pour des enquêtes et l’organisation des procès. 

La consultante juridique de l’ONG SOFEPADI, Edwin Kirere soutient que la solution pour mettre fin à ce fléau, c’est la restauration de la paix.

SOFEPADI assure la prise en charge juridique, psychologique, sociale et médicale des victimes de violences sexuelles.

 

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