Lualaba : le gouvernement provincial et la SICOMINES mettent fin à leurs divergences « pour l’intérêt général »

Le gouvernement provincial du Lualaba, conduit par son gouverneur intérimaire, Fyfy Masuka et l’entreprise chinoise SICOMINES décident de mettre fin à leurs divergences, « pour l’intérêt général ». Selon Mme Masuka, les deux parties promettent notamment de mettre en place des projets sociaux qui seront bénéfiques à la population de Lualaba.

Pour Fyfy Masuka, sa province ne tire pas profit des minerais extraits par SICOMINES qui ne paye pas de taxes locales.

De son côté, la SICOMINES soutient qu’elle bénéficie des exonérations en se basant sur la convention signée entre la RDC et la Chine.

« Au niveau du pays, la SICOMINES intervient avec des aides. Mais on ne peut pas servir le reste du pays et oublier totalement le Lualaba. Nous avons échangé et nous avons trouvé des compromis. Dans deux ou trois jours, nous allons proposer des projets favorables à la population du Lualaba », a déclaré le gouverneur intérimaire du Lualaba.

Les deux parties ont décidé de dissiper tout malentendu après une séance de travail avec président du Sénat Modeste Bahati Lukwebo. Ce dernier a rappelé à la partie chinoise que la vision du Chef de l’Etat est d’avoir les investisseurs qui font les actions qui profitent à la population dans le respect des lois du pays.

En septembre dernier, après avoir participé à une conférence virtuelle organisée par l’ONG sud-africaine South African ressource watch (SAWR), les experts dans les thématiques des relations sino-congolaises (avec un focus sur les contrats miniers), avaient notamment recommandé au gouvernement congolais de renforcer ses capacités internes à bien gérer ses minerais et surtout son pouvoir de négociation. Ils estiment que la relation entre la Chine et la RDC dans le secteur minier peut être gagnant-gagnant sous certaines conditions.

Le contrat de la SICOMINES est, selon les experts, assez illustratif de certaines faiblesses congolaises. Il y a d’abord eu un déséquilibre dans la répartition des parts : 32 % réservées à la partie congolaise contre 68 % aux actionnaires chinois.  

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