Sud-Kivu : le PNLS déplore les inégalités dans la prise en charge des PVV

Le Programme national de lutte contre le Sida(PNLS) déplore certaines inégalités pour l’accès aux soins des séropositifs selon que l’on est en milieu rural ou urbain dans la province du Sud-Kivu. Le médecin coordonnateur provincial du PNLS au Sud-Kivu, Dr Dieudonné Masedeke plaide pour une intensification des efforts et une plus grande solidarité dans la riposte contre le Sida dans toutes  les 34 zones de santé de la province.  

Selon lui, pour être au rendez-vous de 2030 afin de mettre fin au Sida, l'ONU a fixé des objectifs à atteindre notamment une stratégie dite triple 95 a été définie.  

En premier, 95 % des personnes infectées au VIH doivent connaître leur statut sérologique. Ensuite, 95 % des personnes dépistées doivent être sous traitement et ce gratuitement. Enfin, 95 % des personnes dépistées et sous ARV doivent avoir une charge virale supprimée. Cela veut dire que le risque de transmission de la maladie est minime. 

La province du Sud-Kivu rencontre plusieurs difficultés face à cette stratégie. 

Dr Dieudonné Masedeke indique que 4 des 34 zones de santé de la province sont équipées en appareils pour détecter la charge virale. Autre difficulté soulignée par le même médecin,  une catégorie de séropositifs est fortement discriminée et stigmatisée. Ces PVV n'ont  pas accès aux soins comme aux autres. Ce sont notamment les hommes qui ont des rapports sexuels avec d’autres hommes, les professionnels de sexe et leurs clients, la population carcérale et les consommateurs de drogues en intraveineuses. 

Une problématique accentuée en milieu rural. Le Dr Masedeke plaide pour l’accélération des campagnes de dépistage dans les zones  reculées et des actions collectives de grande envergure dans la perspective de mettre fin au Sida en 2030. 

 

 

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