Tshopo : le campus de l’UNIKIS dans le noir, les étudiants dans la rue

Le campus central de l’Université de Kisangani (UNIKIS) reste dans le noir, en dépit du rétablissement de l’électricité dans le chef-lieu de la Tshopo. « Nous avons besoin du courant pour préparer les examens de la deuxième session qui vont commencer le 13 décembre », a déclaré mercredi 8 décembre dans la soirée, un étudiant de cette institution universitaire.

« Comme il n’y avait pas de courant, c’est notre façon de revendiquer, c’est pourquoi nous sommes descendus sur la route pour demander aux autorités de nous envoyer du courant », a-t-il ajouté.

L’électricité est rétablie depuis mardi 7 décembre dans la soirée dans la ville de Kisangani (Tshopo), après 4 mois d’interruption. Le manque de fourniture du courant électrique était dû à une panne survenue au groupe 3 de la centrale hydroélectrique de la Tshopo.

Mais certains habitants de la ville affirment qu’ils croupissent toujours dans le noir.

« Nous, à Motumbe, précisément vers le grand séminaire, nous dépendons de la cabine du grand séminaire, on n’a pas d’électricité jusqu’à présent, nous demandons aux autorités de bien régler notre situation puisque c’est depuis le mois de juillet que nous avons connu la panne d’électricité dans notre coin », a déclaré un habitant du quartier Motumbe.

Des sources techniques de la SNEL justifient le déficit de la consommation électrique par la faible capacité de production de la centrale.

Des 8 mégawatts produits, seuls six mégawatts sont distribués aux consommateurs. Les deux autres tournants au réseau ne peuvent être distribués.

Par ailleurs, le Directeur provincial de la SNEL, Alphonse Kitambala, a fait savoir que le sabotage des installations de son entreprise par des inciviques est aussi à la base de cette situation.

« Au moment de la remise on a constaté qu’il y avait beaucoup d’actes d’incivisme, on a volé des câbles et certaines cabines ont été vandalisées. Tout en recommandant la vigilance à la population, la SNEL sollicite également l’appui des services de sécurité pour démanteler le réseau des inciviques qui détruisent ses installations », a ajouté Alphonse Kitambala.

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