Préparatifs du Nouvel an à Kinshasa : morosité et dose spirituelle à Kinkole

Les Kinois s’apprêtent à fêter le Nouvel an. A la veille des festivités, certains habitants de Kinkole dans le district de la Tshangu dénoncent la morosité de leur situation. D’autres affirment s’en sortir bon allant mal allant, malgré le contexte de crise sanitaire et économique actuel. Tous déplorent néanmoins le non prise en compte par l’Etat des préoccupations et besoins de la population.

A quelque 40 kilomètres du centre-ville, la place Plazza sur le boulevard Lumumba est grouillante de monde.  Des passants, des badauds et commerçants ambulants se côtoient dans une indifférence qui cache mal la morosité des préparatifs de fin d’année.

Guslain est fonctionnaire de l’Etat :

« Moi je suis fonctionnaire de l’Etat. Tu peux imaginer M. le journaliste, jusqu’alors, pas même de vivres pour ma famille. Je travaille avec l’Etat congolais. C’est l’Etat congolais qui peut me donner à manger. Jusqu’alors pas même un poulet pour la famille. Le mois de décembre, on n’a pas payé ».

Wivine Badibanga est commerçante, elle tient un débit de boisson :

« Pour nous les commerçantes, on se bat de gauche à droite pour payer un peu de poisson ou de poulet comme tout Kinois, acheter des habits pour nos petits enfants ».

Le pasteur titulaire Jean Claude Sendwe, du centre missionnaire Philadelphie/Kinkole ajoute une touche spirituelle à l’évènement.

« Nous la fêtons avec la petite famille mais aussi à l’église. Nous sommes en train d’organiser notre réveillon qui va avoir lieu le vendredi jusqu’au samedi matin. Avec les fidèles nous allons louer le Seigneur », déclare-t-il.

Pour sa part, le pasteur Crispin Tsimba note la complexité existentielle d’un pasteur et d’homme d’affaires face à la crise :

« On a connu bcp de difficultés à un certain moment dans chaque marchandise quand il fallait importer par exemple, il se posait bcp de problèmes parce bcp des pays ne fonctionnaient pas ».

Lire aussi sur radiookapi.net: