Sud-Kivu : marche des enseignants de Kamituga pour réclamer leur enveloppe salariale volée

Les enseignants, dont la paie a été volée au couvent des prêtres de la paroisse catholique de Tangila dans la ville de Kamituga dans le territoire de Mwenga (Sud-Kivu), sont descendus dans la rue ce week-end dernier pour exiger que l’argent volé soit retrouvé. Et la circulation a été paralysée à Kamituga.

Les bandits armés ont emporté, dans la nuit de la Saint Sylvestre, 300 millions des francs congolais (150 000 USD) au couvent des prêtres. Cette somme était destinée à la paie des enseignants de la province éducationnelle Sud-Kivu 3 avant les festivités de fin d’année.

Soutenus par les parents d’élèves et la jeunesse de la place, les enseignants demandent aux autorités de quadriller toute la ville de Kamituga afin de retrouver l’argent volé et permettre ainsi aux enseignants de fêter eux aussi avec leurs familles.

« La synergie syndicale des enseignants du Sud-Kivu 3 est déçue, perplexe, désolée, affligée par le vol organisé de l’enveloppe salariale des enseignants de la ville de Kamituga et de ses périphéries en date du 31 décembre 2021 au Couvent des prêtres de la paroisse de Tangila. Trop, c’est trop ! », a déclaré le porte-parole de cette organisation.

A cette occasion, il a exigé :

« -la restitution pure et simple de l’enveloppe sans délai et sans condition car cet argent se trouve encore à Kamituga entre les mains de ces voleurs ;

-le départ sans tarder du colonel de la PNC et de celui des FARDC ;

-que la justice fasse son travail.

Enfin, il sied de signaler que cette pratique qui se répète au vu et au su des autorités compétentes est devenue monnaie courante dans la ville de Kamituga et ses environs. »

L’abbé économe de la paroisse de Tangila, blessé par balle et à la machette lors de l’incursion des bandits à l’intérieur du couvent, a été transféré à Bukavu pour des soins appropriés.

La population de la ville de Kamituga dénonce la recrudescence de l’insécurité et demande au gouvernement et aux services de sécurité de lui venir en aide.

Toutes les autorités tant civiles, policières et militaires de Kamituga, contactées par Radio Okapi, n’ont pas préféré s’exprimer sur la question.

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