Le trafic urbain est perturbé depuis ce lundi 10 janvier matin dans la ville de Goma au Nord-Kivu. Les conducteurs des taxis-bus protestent contre la décision du maire de la ville, François Kabeya Makosa, visant à colorer tous les taxis-bus en jaune. Du coup, toutes les activités socio-économiques tournent au ralenti.
Le trafic urbain qui a commencé comme à l’accoutumée ce lundi matin, s’est vite estompé sur les axes principaux qui relient les quartiers périphériques au centre-ville de Goma. Au niveau, par exemple, de la bifurcation communément appelée « Afya bora », dans la commune de Karisimbi, ce sont les chauffeurs des taxis-bus qui ont bloqué la route, arborant un calicot sur lequel on pouvait lire « Hatutaki rangi ya manjano » c’est-à-dire nous ne voulons pas de la couleur jaune.
Ces conducteurs protestent ainsi contre la dernière décision du maire de Goma, exigeant à tous les propriétaires des taxis-bus de les colorer en jaune frappée d’une bannière du drapeau de la RDC, pour mieux les identifier.
Pour le coordinateur urbain de la société civile, Vicar Batundi, la décision n’est pas du tout mauvaise. Il précise que c’est la procédure qui n’a pas été respectée: « le maire devrait procéder d’abord par des consultations avec des corporations des chauffeurs. Ce, avant de passer à l’exécution de ladite mesure ».
De son côté, le maire François Kabeya Makosa justifie cette initiative par des raisons sécuritaires : « Ce n’est pas seulement à Goma où nous appelons que les taxis soient peints en jaune, c’est sur le plan sécuritaire aussi ».
Sur terrain, les marchands, les fonctionnaires ainsi que quelques élèves et étudiants, ont eu du mal à atteindre, ce matin, leur lieu d’activité faute d’un moyen adéquat de transport. Quelques magasins, boutiques et autres activités de commerce restent encore fermés.