Ce mardi 1er févier est la deuxième journée consécutive de la ville sans taxis à Goma dans la province du Nord-Kivu. Sur les aires de grands arrêts des taxis-bus situés de part et d’autre de la grande artère qui sépare les deux communes de la ville, aucun taxi-bus n’a été visible depuis la matinée, a constaté un reporter de Radio Okapi.
Tous les voyageurs, fonctionnaires, élèves, étudiants, marchands qui attendaient désespérément le transport ont dû rebrousser chemin, pour les uns; alors que les plus courageux se sont engouffrés dans des camions bennes ou des engins communément appelés « Trois pneus » partant dans leurs directions.
Les motards, qui restent seuls les maîtres de terrain, ont doublé, voir triplé le prix de la course par moto, comme en témoigne un habitant :
« Vous allez constater que la plupart des élèves ne partent pas à l'école. Les étudiants restent à la maison. Les mamans qui partent à Birere [marché]pour chercher leur pain, pour quitter Ndosho jusqu’au centre-ville, nous payions 1000 à 1500 francs congolais, mais maintenant (elles payent) 5000 francs».
La société civile ainsi que des mouvements citoyens affirment que les retombées sur les habitants se font sentir sur le quotidien de la population de Goma en général.
Le maire de Goma, le commissaire supérieur principal Kabeya Makosa, a affirmé mettre en application la loi en la matière à l’instar d’autre province. Il a ajouté qu’il restait ouvert au dialogue avec les propriétaires des taxis-bus pour un compromis rapide.
