RDC : le Rotary club lance le projet de traitement de la cataracte congénitale à Butembo

Le Rotary club Butembo-Semuliki a lancé, vendredi 4 février à Butembo (Nord-Kivu), un projet de traitement gratuit de la cataracte congénitale, aux cliniques universitaires du Graben (UCG). Cette action, qui concerne les enfants de zéro à quinze ans, vise à éliminer cette maladie dans la communauté. Elle s’exécute grâce à l’appui financier de la fondation Rotary International, estimé à 50 000 dollars américains. 

 

Jean-Marie Muhindo Kanzira, président du Rotary Club Butembo-Semuliki, explique que ce projet fait partie de la mission de ce club service, celle de sauver les vies humaines : 

« Nous servons pour changer des vies. Les enfants qui vont en bénéficier vont se retrouver dans une meilleure situation qui va changer leur vie, par conséquent ils vont aussi aider la communauté ». 

La prévention de cette maladie doit se faire dès la naissance de l’enfant. Alexis Kahatane, médecin chef de service au département de l’ophtalmologie aux cliniques du Graben, explique : 

« La cataracte c’est une tache blanche dans la fenêtre de l’œil. Quand on dit qu’elle est congénitale c’est-à-dire qu’elle apparait déjà à la naissance, la personne qui regarde l’enfant voit cette tâche. Donc la partie censée être noire au centre, elle est blanche ».  

Selon lui, ce sont des pathologies que la maman devrait traiter pendant la grossesse avant que ça n’affecte l’enfant puisque si elle n’est pas traitée, au fil du temps, l’enfant va rester sans voir. 

Cette action du Rotary Club Butembo-Semuliki a été saluée par les bénéficiaires. Kambale Wavo-Muhas, est venu de Lume dans le secteur de Rwenzori pour les soins de son fils victime de cette maladie. 

Il explique que cette maladie le préoccupait beaucoup. « Je suis allé au niveau de la belle-vue à Beni et on m’a transféré ici. Je remercie vraiment Rotary puisque de Lume jusqu’ici, ce n’est pas de la blague », a-t-il reconnu. 

Au total, cent enfants seront traités gratuitement au cours de ce projet, qui s’étend sur une durée de trois à quatre ans, affirment les initiateurs.