Processus électoral : l’UNANA s’oppose à la mutualisation de l’identification des électeurs et le recensement

Le parti politique, Union nationale des Nationalistes (UNANA) est contre le projet du gouvernement de mutualisation des services entre la Commission électorale nationale indépendante (CENI), l’Institut national de la statistique (INS) et l’ONIP, dans le cadre des opérations d'identification des électeurs couplées au recensement des Congolais. Le président de ce parti, Willy Mishiki l’a fait savoir dimanche 20 février au cours d’une matinée politique dans le district de Tshangu à Kinshasa.

Pour Willy Mishiki, cette initiative viole l'indépendance de la CENI et risque de retarder les élections de 2023. 

« Nous pensons que le gouvernement ne doit pas proposer la mutualisation des services CENI-ONIP-INS à la CENI car l’article 2011 de la Constitution lui attribue la compétence exclusive de l’organisation de toutes les opérations électorales. L’article 6 de la loi organique, portant organisation et fonctionnement de la CENI, lui consacre l’autonomie administrative et financière. Cela étant, son budget propre est sous forme de dotation. Donc, le gouvernement doit donner cette dotationàa la CENI », souligne-t-il.

Le Vice-Premier ministre, ministre de l’Intérieur, sécurité et affaires coutumières, Daniel Aselo, a soumis, le 6 février, au Conseil des ministres trois projets de décrets pour délibération.

L’un d’eux portait sur l’organisation de la mutualisation des activités opérationnelles dans le cadre de l’identification et de l’enrôlement des électeurs, de l’identification de la population et du recensement général de la population et de l’habitat.

Il avait expliqué que cette mutualisation opérationnelle consiste en la mise en commun des ressources humaines, techniques, logistiques et matérielles dédiées à la réalisation des activités communes, en vue de contribuer à la production des cartographies opérationnelles, du fichier électoral et du fichier général de la population.