Kisangani : reprise du procès des rebelles du groupe Force défense Simba au tribunal militaire de garnison


Le tribunal militaire de garnison de Kisangani/ Tshopo a repris jeudi 3 mars à la prison centrale de Kisangani, l’audience en flagrance des rebelles du groupe Force défense Simba avec à leur tête Héritier Guy Lumumba.
Ils sont accusés entre autres d’assassinat et de tentative de meurtre.

Cette première audience a consisté en la présentation des procès-verbaux des détenus, des biens saisis ainsi que d’autres personnes impliquées dans ce dossier.
 
Ces audiences reprennent après le transfèrement des accusés à Kisangani. Acheminés à Kinshasa, en février 2020, après leur arrestation, ces éléments, au nombre de trente, ont été retournés à Kisangani par la Haute-Cour militaire pour la poursuite de l’instruction de leur dossier au Tribunal militaire de garnison de Kisangani et éventuellement être fixés sur leur sort.

Selon l'auditeur militaire de garnison, le Major Kabuya Mwadianvita, c'est pour répondre au devoir que le Tribunal avait assigné au ministère public, en février 2020 :

« Ce devoir consistait à rechercher d’autres personnes impliquées dans le mouvement, à les interroger et les présenter devant le Tribunal, à entendre certains témoins ou d’autres personnes impliquées comme nous étions dans une procédure de flagrance, ces devoirs sont souvent demandés au ministère public ».

A la prochaine audience fixée au 15 mars, le ministère public devra donc présenter devant le Tribunal d’autres témoins cités. Entre temps, le président du tribunal militaire, Colonel Victor d'Estaing Mongamba regrette que toutes les conditions logistiques ne soient pas réunies pour la tenue d’un bon procès :

« Vous savez il y a eu un monde important qui suit le procès, ce monde n’est pas en mesure de capter, de suivre le déroulement du procès. Alors, la sonorisation fait défaut, les chaises font défaut, donc la logistique a un problème sérieux. Il n’a pas permis un bon déroulement du procès ».

Les accrochages entre ces éléments Simba et les FARDC en février 2020 au quartier des musiciens avait coûté la vie à deux personnes, un élément Simba et un soldat FARDC.

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