Equateur : certains témoignages présentent Radio Okapi comme radio de réunification familiale


Radio Okapi a été créée dans le contexte du conflit armé des années 1998. Conflit qui a provoqué une scission de la RDC.  

A l'époque, la Radio onusienne a servi de pont humanitaire entre les zones sous différentes administrations, gouvernementales et rebelles. Ainsi Radio Okapi a pris part active, particulièrement en ce qui concerne la réunification des familles des déplacés de guerre et des enfants soldats dans la province ex de l'Equateur.

Pendant le conflit armé de 1998 à 2003, le grand Equateur a été administré, dans sa partie nord, par le Mouvement de Libération du Congo (MLC) et sa partie sud par le gouvernement de Kinshasa. Plusieurs familles ont été divisées. Difficile alors à Roger Taoke Mbelenga, déplacé de guerre à Mbandaka, de retrouver les traces des siens.
Mais, selon lui, Radio Okapi a joué un grand rôle pour faciliter leurs retrouvailles :

« C’est Okapi qui nous a aidés avec la sensibilisation, pour que nous aussi, en tant que déplacés de guerre, nous puissions avoir le cœur apaisé, en sorte que nous entendions qu’un jour chacun de nous va regagner son milieu d’origine. Et c’était grâce à la Radio Okapi ». 

Grâce encore à la radio de paix, la Croix-Rouge Belgique (CRB), a été particulièrement active dans les opérations de réunification et de réinsertion familiale des Enfants sortis des forces et groupes armés (ESFGA). Ce qu'indique Stéphane Ndjoli, ancien chef du projet ESFGA à Mbandaka et à Boende :

« On mettait certains enfants au niveau des familles d’accueil. Ces familles d’accueil-là avaient un peu de résistance à accueillir les enfants qui étaient des anciens soldats. Radio Okapi nous a beaucoup appuyé dans le cadre de sensibilisation de ces familles-là pour l’acceptation des enfants dans ces familles. Mais aussi l’appui que la communauté devait donner dans l’accueil de ces enfants-là ».

Toujours à cette époque, dans l’ancien district du Nord-Ubangi, le secrétaire exécutif de l’APEE, Marcel Tote affirme avoir également bénéficié de l’appui de Radio Okapi dans ses activités :

« La plupart de ces enfants venaient de l’est : Goma, Bukavu et de la Province Orientale. La présence de Radio Okapi à Gbadolite, là où était le siège du MLC, nous facilitait la tâche. Parce qu’on avait les informations à communiquer avec les collègues qui étaient à Goma ou bien à Bukavu, ou bien à Kisangani pour qu’on puisse arriver à identifier, à entrer en contact avec les parents ».

Après 20 ans de service, ce lien de connexion familiale, qu’est la Radio Okapi, demeure toujours solide. Car cette Radio me permet de capter, à partir de Mbandaka, les infos de mon Kasaï natal, s’est félicité Boniface Kabasele, un des fidèles auditeurs. 

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