Sud-Kivu : reprise timide des activités des infirmiers après trois jours d’arrêt


Les infirmiers ont timidement repris, vendredi 18 mars, leurs activités dans les structures sanitaires de Baraka, Malinde et Katalukulu au Sud-Kivu. Ils avaient suspendu toute prestation quarante-huit heures plus tôt, pour réclamer la libération de trois de leurs collègues kidnappés depuis dimanche dernier par des hommes armés non identifiés à Katalukulu. 

Les kidnappeurs, identifiés comme des miliciens Maï-Maï, cherchaient le médecin de l’hôpital et l’infirmier titulaire d’un centre de santé à Katalukulu la nuit du dimanche dernier. 

Ils ne les ont pas trouvés, relate le président des infirmiers et infirmier titulaire du centre de santé Etat Baraka, Pierre Kitete Salumu. 

Ces miliciens ont alors décidé de mettre la main sur cinq personnes retrouvées sur le lieu, dont un chauffeur et quatre infirmiers, qu’ils ont emmenées vers la brousse.  

Le chauffeur et un infirmier ont réussi à s’enfuir. Les trois autres infirmiers dont une femme sont toujours entre les mains des assaillants. 

« Depuis ce jour-là, même les structures sanitaires les plus proches du centre de santé de Muungano/Katalukulu ont suspendu les activités. Eux aussi craignent d’être kidnappés », a déclaré Pierre Kitete. 

Il fait savoir que les infirmiers et agents de santé, qui sont à Talama, à Lumanya, à Kilitcha, et très loin de Baraka, sont dans des endroits où il y a des bastions des miliciens. 

« Quand on kidnappe les infirmiers et agents de santé au moment où nous ne sommes pas payés, nous n’avons ni prime de risque ni salaire, alors c’est un peu compliqué pour nous », s’est indigné Pierre Kitete Salumu. 

Le commandant des FARDC du 2022e régiment, le colonel David Ipanga, ainsi que les chefs coutumiers locaux affirment que les négociations sont en cours pour obtenir la libération sans conditions des personnes kidnappées. 

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