RDC : les députés divisés sur la question de la révision de la Constitution

Des avis divergent dans la classe politique, notamment les députés nationaux sur la question de la révision de la Constitution. Si les uns appuient cette idée, d’autres la rejettent carrément et d’autres encore estiment qu’il y a d’autres urgences que cette question. Intervenant lundi 21 mars à Radio Okapi, Delly Sessanga plaide notamment pour le rétablissement des deux tours de la présidentielle. 

Il demande aussi la démission du Chef de l’Etat si le corps électoral n’est pas convoqué trois mois avant les élections. 

Concernant le nombre et la durée du mandat du Chef de l’Etat, Delly Sessanga tranche : 

« La plupart de dispositions de la Constitution peuvent être révisés. Mais il y en a pour lesquelles, on ne peut pas revenir pour sa révision. C’est le cas de la durée et du nombre du mandat du Président de la République». 

Rallongement du mandat 

Un avis que ne partage pas son homologue Steve Mbikayi. Il prône le rallongement du mandat du Chef de l’Etat de 5 à 7 ans et la suppression de certaines institutions budgétivores comme le Sénat. 

Pour sa part, Marie-Ange Lukiana propose la création d’un poste de vice-président de la République. 

Travailler utilement 

Mais le député John Banza estime qu’il y a plus urgent dans le pays que la révision de la Constitution. 

« Il serait plus utile de donner des pistes de solution pour que le mandat qui nous est donné soit beaucoup plus fructueux que de penser au rallongement du nombre d’années », soutient-il. 

John Banza invite le parlement à travailler sur l’amélioration des conditions de vie des Congolais. 

A quelques mois des élections générales de 2023, trois initiatives de révision constitutionnelle sont déjà déposées à l’Assemblée nationale.  

Un collectif de députés nationaux plaide pour la programmation du débat sur la révision de la loi fondamentale au cours de cette session alors que d’autres jugent cette révision qui devrait porter essentiellement sur certaines dispositions liées au système électoral congolais inopportune. 

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