Manifestation anti état de siège : HRW appelle à la libération des militants de LUCHA arrêtés à Beni

Human Rights Watch appelle à la libération de douze militants du mouvement citoyen Lutte pour le changement (LUCHA), condamné pour avoir manifesté contre la prorogation de l’état de siège au Nord-Kivu et en Ituri. Dans un communiqué de presse publié, jeudi 7 avril, cette organisation de défense des droits de l’homme estime que la condamnation de ces militants « est un rappel amer de la manière dont les autorités militaires utilisent l’état de siège et les tribunaux militaires pour réprimer toute critique pacifique dans l’Est du pays ».

En effet, les 12 militants de LUCHA ont été condamnés vendredi 1er avril dernier à douze mois de servitude pénale principale par le tribunal militaire de garnison de Beni, pour désobéissance aux lois de la République pour avoir manifesté le 11 novembre 2021 contre la douzième prorogation de l'état de siège au Nord-Kivu et en Ituri.

Dans son communiqué, cette organisation de défense des droits de l’homme dit que lors de la manifestation du 11 novembre, devant la mairie de Beni, les membres de la LUCHA tenaient simplement des pancartes pour mettre en avant leurs revendications : une meilleure protection des civils et la fin de l’état de siège.

La réponse de la police et de l'armée a été de briser la petite chaîne formée par les militants, en les rouant de coups de pied et de coups de crosse de fusil, précise le communiqué.

Human Rights Watch dit avoir récemment documenté la régression du gouvernement congolais en matière de droits fondamentaux et libertés sous prétexte d’état de siège dans les provinces du Nord-Kivu et de l'Ituri.

Ce  qui constitue une violation du Pacte international des Nations Unies relatif aux droits civils et politiques et de la Charte africaine des droits de l'homme et des peoples, dénonce - t-il.

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