EcoNews : « Elections 2023 : tous ont peur »

Revue de presse du lundi 18 avril 2022

A quelques mois des élections générales de 2023, la confusion s’est réinstallée à l’Assemblée nationale où le Front commun pour la Congo(FCC ) de Joseph Kabila réclame qu’on fasse table rase de toute l’architecture électorale, depuis la mise en place du nouveau bureau de la Commission électorale nationale indépendante(CENI) que dirige Denis Kadima Kazadi, indique EcoNews.

Par devoir d’inclusivité, Christophe Mboso N’Kodia Pwanga, président de l’Assemblée nationale, s’est donné jusqu’au mercredi 20 avril pour convaincre les indécis du FCC. Un pari à haut risque, estime le tabloïd.

Pour le moment, analyse le média, personne - au pouvoir ou en opposition - ne veut se lancer en premier sur cette piste. Le plus évident est que tous ont peur des élections, craignant une déroute en 2023, conclut Econews.

Pour Le Potentiel qui commente ces élections de 2023, « Le FCC se radicalise et bloque la machine ».

Après avoir boudé, jeudi 14 avril, la plénière consacrée au débat sur la loi électorale, rappelle le journal, les députés nationaux membres du FCC, fidèles à Kabila, continuent de camper sur leur position.

Ces caciques de l’ancien régime ont levé l’option de se radicaliser et de bloquer la machine électorale, commente le quotidien.

Au fait, ils refusent de retourner ce mercredi à l’hémicycle du Palais du peuple, après le délai de grâce leur accordé par le speaker de la Chambre basse du Parlement pour revenir aux meilleurs sentiments et réintégrer l’Assemblée plénière, afin de débattre de la réforme de la loi électorale. Ils exigent, au préalable qu’un consensus soit trouvé autour du processus électoral, mais en dehors des institutions, conclut le tabloïd.

Pour les députés nationaux membres des bureaux des groupes parlementaires de l’Union sacrée de la Nation, la loi électorale ne peut être discutée en dehors du Parlement, ont indiqué, dans une déclaration, lue samedi 16 avril, devant la presse au Palais du peuple, par le porte-parole de l’USN,  le député national Matadi Nenga, indique l’Agence congolaise de presse.

Fustigeant l’attitude du FCC du refus de participer au débat et à l’adoption de la loi électorale, les députés nationaux de l’USN ont, dans cette déclaration, soutenu qu’ils s’inscrivent dans le schéma constitutionnel et ne peuvent donc pas, ont-ils ajouté, compromettre les valeurs démocratiques pour lesquelles ils se sont battus et pour lesquelles ils se sont séparés du FCC, conclut l’agence.

Les députés n a t i o n a u x, membres de l’Union sacrée pour la Nation ont, dans cette déclaration dénoncé l’attitude “malhonnête” du Front Commun pour le Congo de Joseph Kabila qui a boycotté la plénière de l’examen de la nouvelle proposition de la loi électorale jeudi dernier, jeudi ajoute Le Journal.

Ces députés, poursuit le quotidien, relèvent que la loi électorale actuellement en vigueur en République Démocratique du Congo est un héritage du Front Commun pour la Congo seul alors que la proposition de sa modification n’est pas l’œuvre de l’union sacrée de Félix Tshisekedi.

De son côté, Adolphe Muzito, Premier ministre honoraire, a souligné qu’il n’est pas possible d’envisager, dans l’état où sont les choses, que le débat au Parlement réponde de manière conséquente aux besoins et préoccupations de base de différents acteurs, parties prenantes au processus électoral pour les scrutins de 2023, note La Prospérité.

Il a lancé un appel à une rencontre entre les principaux acteurs politiques constellés autour de l’Union sacrée, du FCC et de Lamuka pour engager des discussions directes, franches et constructives sur des préoccupations substantielles en vue de dégager un consensus dont les options seront proposées pour des réformes à intégrer dans la loi électorale, conclut le journal.

Le président du parti Nouvel Elan espère à l'issue de ces échanges, "être en mesure de faire des propositions et modifications en vue de réformer la RDC pour son réel développement", note Forum des As.