A la prison de Beni, un potager et un poulailler financés par la MONUSCO pour améliorer l’alimentation des détenus

Des projets d’autonomisation alimentaire de la prison centrale de Beni ont été inaugurés mercredi 20 avril. Financés par la MONUSCO, un potager, un moulin à grains et un poulailler doivent permettre d’améliorer les conditions de vie des détenus, exposés régulièrement aux problèmes d’alimentation. Les patates douces, le maïs, le manioc, le chou et les autres cultures produites dans le potager vont nourrir désormais les détenus.

Les résultats de certains projets sont déjà visibles. Selon les responsables de cette maison carcérale, 450 kilos de patates douces sont récemment sortis du potager.

Une partie a été partagée avec la prison des femmes et la prison de Lubero.

Patience Sai est la responsable de l’Unité d’appui à l’administration pénitentiaire de la MONUSCO. Elle souligne la question du bien-être des détenus. Car quoique, privés de liberté, ces hommes et ces femmes ont des droits qui doivent être respectés.

« Ça rentre dans la perspective d’humanisation de la prison. Les droits de l’homme, ça fait partie de nos objectifs. Souvent on a des rapports des décès causés par la malnutrition. Donc ça, c’est aussi pour pouvoir utiliser les détenus à faire le champ pour se nourrir, pour leur santé et leur bien-être », explique Patience Sai.

Le représentant de la ministre de la Justice à cette cérémonie, Ngobila Bokango, reconnaît l’importance de ce genre de projets qui permettent aux prisons de pouvoir résoudre la question de l’alimentation des détenus de manière autonome.

« Nous devons passer du système de financement de prisons à l'auto-financement des prisons, à l'autoproduction des prisons», soutient-il, révélant que l’Etat congolais débourse «au moins chaque trimestre un milliard quatre cents millions de francs congolais pour nourrir les prisonniers».

Ce qui, de son propre aveu, « devient insuffisant».

Ces projets dont le coût global est estimé à 225 000 dollars américains s’étendent également au territoire de Lubero où un nouveau quartier pour les femmes a été construit dans la prison centrale.

 Cet établissement pénitentiaire va d’ailleurs être rénové et agrandi. Comme on le fait à l’Unité d’appui à l’administration pénitentiaire de la MONUSCO, l’objectif global est l’amélioration des conditions de détention dans les prisons. 

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