Sud-Kivu : deux détenus tués lors d’une tentative d’évasion à Baraka

 Deux detenus ont été abattus vendredi 29 avril lors d’une tentative d’évasion dans un cachot militaire de la ville de Baraka au Sud-Kivu. Selon le commandant du 2202 régiment des FARDC dans la ville de Baraka, le colonel David Ipanga, des coups de feu ont été entendus vendredi la nuit dans la ville de Baraka pendant que les militaires de garde tentaient de rattraper les deux fugitifs. 

La première victime est un présumé bandit de grand chemin, très connu dans le territoire de Fizi sous le nom de Moïse Nakitumba Kadhafi. Il a été abattu la nuit alors qu’il tentait de s’évader d’un cachot des FARDC avec un autre détenu, un militaire.

Moïse Nakitumba était reconnu coupable de plusieurs cas d’enlèvements dont celui d'une cadre de MSF Hollande à Lulimba, de deux autres humanitaires de la même organisation, des agents humanitaires des ONG ADRA, OXFAM et AIDES sur la route entre Sebele et Kikonde et récemment des infirmiers du centre de santé de Katalukulu.

Les sources de sécurité renseignent que les services des renseignements militaires étaient sur les trousses de ce réseau depuis trois ans sur d’autres cas de kidnapping moyennant rançon avant d’appréhender son leader, Moïse Nakitumba.

Le soldat Ngabo Kundimana était poursuivi pour avoir assassiné ses deux chefs militaires : un commandant peloton et un commandant compagnie, au mois de mars dernier à Mukindja, vers Fizi-centre.

Après l’incident, il avait disparu dans la nature avec son arme et s’était retrouvé à Rutshuru, au Nord Kivu, avant d’être appréhendé un mois après et ramené à Baraka pour l’interrogatoire.

Les deux détenus avaient résolu de s’évader la nuit du vendredi 29 avril. L’un d’eux a tenté de désarmer un soldat commis à la garde du cachot lorsque ce dernier a tiré sur eux à bout portant.

Le commandant FARDC de la ville de Baraka, le colonel David Ipanga, déplore cet incident qui intervient alors que le soldat victime devrait être acheminé ce weekend vers l’auditorat militaire à Uvira. Et que pour l’autre civil kidnappeur, son évasion intervient un jour seulement après son arrestation, alors qu’il avait des renseignements à fournir sur tous les cas d’enlèvements qu’il avait effectué contre les humanitaires dans Fizi.

De leur côté, les acteurs locaux de la société civile et les jeunes de Baraka saluent cette bravoure des FARDC. Ils demandent à l’armée de démanteler le réseau des complices qui projetait d'occasionner l’évasion de ces présumés criminels.

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