Sud-Kivu : 18 femmes violées par des miliciens à Kalonge (Société civile)

Une vingtaine de femmes ont été violées dans l’espace de deux semaines dans le groupement de Kalonge, dans le territoire de Kalehe (Sud Kivu). Seuls, dix-huit cas ont été répertoriés, a révélé dimanche 29 mai Delphin Birimbi, président du cadre de concertation de la société civile de Kalehe.   

Ces cas de viol sont mis sur les dos des combattants du groupe Raia Mutomboki.   

« Depuis le 28 avril jusqu’au 15 mai, on a déjà enregistré 18 cas de viols. D’abord, le vendredi 18 avril, six femmes avaient été violées par les éléments d’un groupe armé Raia Mutomboki, quand elles revenaient du marché de Bunyakiri. Le vendredi 13 mai, quatre femmes étaient encore violées au même endroit par les mêmes éléments. Le dimanche 15 mai, ce sont huit femmes qui avaient encore été violées toujours au même endroit. Les victimes revenaient du marché de Bunyakiri », indique Delphin Birimbi.   

Il précise que plusieurs femmes vivent actuellement la peur au ventre en particulier, les marchandes qui font le trajet Kalonge-Bunyakiri : 

« Cette situation crée maintenant une panique générale dans la population du groupement de Kalonge et du territoire de Kalehe en général. Parce que, ce sont des femmes qui viennent avec de petites marchandises au marché de Bunyakiri et vice versa. La plupart de femmes du groupement de Kalonge craignent maintenant de fréquenter cette partie ou ce tronçon pour rejoindre le marché de Bunyakiri. » 

Delphin Birimbi en appelle aux FARDC pour mettre fin à l’activisme de Raia Moyomboki dans la zone :   

« Ceci nous pousse maintenant à appeler les FARDC de déployer des effectifs pour traquer définitivement ces éléments du groupe armé et rétablir la paix sur cette partie du territoire. » 

D’après toujours la société civile, ces miliciens sont également responsables de plusieurs cas de kidnappings des commerçants dans cette région du Sud-Kivu. 

Les organisations de défense des droits des femmes, dont l’Association de femmes des médias, condamnent cette violation des droits humains. Elles souhaitent que les bourreaux soient identifiés, arrêtés et punis conformément à la loi. 

  

  

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