Développement de la situation sécuritaire au Nord-Kivu

Le président en exercice de l’Union africaine, Macky Sall, a appelé ce week-end la RDC et le Rwanda au calme et au dialogue en vue du règlement pacifique de la crise au sujet du M23. Il se dit gravement préoccupé par la montée de la tension entre les deux Etats et les invite à une résolution pacifique de cette crise avec le soutien des mécanismes régionaux et de l’Union africaine.   

Cette tension est montée depuis que la RDC a constaté le soutien du Rwanda aux rebelles du M23, qui affrontent les FARDC dans les territoires de Nyiragongo et Rutshuru au Nord-Kivu.  

Le porte-parole du gouvernement congolais, Patrick Muyaya, a évoqué, mercredi 25 mai dernier le soutien de Kigali au M23, en violation des accords bilatéraux.  

Le Rwanda pour sa part a rejeté ces accusations. Son ministre des Affaires étrangères, Vincent Biruta, a qualifié ces accusations de « sans fondement ». 

Le chef de la diplomatie rwandaise accuse, à son tour, les FARDC de collaborer avec les FDLR qui, selon lui, ont « un sinistre plan à long terme de déstabilisation du Rwanda ».  

-Quelle lecture faire de cette situation ? 

-La proposition du président Macky Sall est-elle la meilleure option pour régler cette crise de manière efficace et durable ? 

Invités :  

-Bob Kabamba, professeur à l’Université de Liège en Belgique. Il est coordonnateur de la Cellule d’appui politologique en Afrique centrale et aux Caraïbes.   

-Chober Agenonga, professeur à l'Université de Kisangani. Spécialiste dans le domaine des études de sécurité, de géopolitique et de sociologie militaire.   

-Mwayila Tshiyembe, directeur de l’Institut panafricain de géopolitique de Nancy en France. 

 

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