Nord-Kivu : le REDHO salue la reprise des audiences publiques dans les juridictions civiles

Le Réseau pour les droits de l’homme (REDHO) a salué jeudi 26 mai à Butembo  la reprise des audiences publiques en matière répressive dans les juridictions civiles de la province du Nord-Kivu, particulièrement la région de Butembo-Beni. L’annonce de cette reprise est contenue dans un communiqué officiel rendu public ce même jeudi par le premier président de la cour d’appel du Nord-Kivu.

Pour le REDHO, la reprise des audiences permettra notamment de désengorger les prisons de la région.

Le coordonnateur du REDHO, Muhindo Wasivinywa, salue cette initiative :

«Depuis le mois de mars, le chef de l’Etat a signé l’ordonnance autorisant les juridictions civiles à examiner certaines infractions qu’il a bien énumérées parce que d’autres sont restées à la compétence des juridictions militaires. Mais la grande surprise est que, depuis mars, les audiences pénales n’avaient jamais débuté. Il y avait beaucoup de conséquences, beaucoup de dossiers sont dans l’irrégularité. Depuis qu’on a décrété l’état de siège, les juges qui régularisent les dossiers ne siégeaient plus, beaucoup de détenus restent en prison, même ceux qui attendaient seulement le prononcé de leur jugement, mais aussi plusieurs dossiers ont été transférés devant les juridictions militaires malheureusement qui étaient débordées, où il n’y avait pas d’audiences.”

Pour lui, cette reprise « pourrait aider tant soit peu les justiciables qui ont les dossiers. D’abord les détenus seront fixés de leur sort,  mais aussi il y aura désengorgement des prisons, puisque nous sommes rassurés que toutes ces personnes-là dont les dossiers sont en cours ne seront pas condamnés. Nous appelons aussi les juges à accélérer les instructions dans les dossiers répressifs.»

A la question de savoir pourquoi les audiences n’étaient pas organisées depuis le mois de mars dernier, malgré l’ordonnance présidentielle, Nicolas Twendimbadi Manana, premier président de la cour d’appel du Nord-Kivu explique que les autorités judiciaires n’étaient pas encore en possession de cette ordonnance.

 

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